EPCLUSA 400 mg-100 mg, comprimé pelliculé, boîte de 1 flacon de 28

Dernière révision : 07/08/2023

Taux de TVA : 2.1%

Prix de vente : 7 484,08 €

Taux remboursement SS : 100%

Base remboursement SS : 7 484,08 €

Laboratoire exploitant : GILEAD SCIENCES

Source : Base Claude Bernard

Epclusa est indiqué pour le traitement de l'infection chronique par le virus de l'hépatite C (VHC) chez les patients âgés de 3 ans et plus (voir rubriques Posologie et mode d'administration, Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacodynamiques).

Hypersensibilité aux substances actives ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.

Médicaments qui sont de puissants inducteurs de la glycoprotéine P (P-gp) ou de puissants inducteurs du cytochrome P450 (CYP) (carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, rifampicine, rifabutine et millepertuis) (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Epclusa ne doit pas être administré en même temps que d'autres médicaments contenant du sofosbuvir.

Bradycardie sévère et troubles de la conduction

Des cas de bradycardie sévère et de troubles de la conduction mettant en jeu le pronostic vital ont été observés avec des traitements contenant du sofosbuvir en association avec l'amiodarone. La bradycardie s'est généralement produite dans un délai de quelques heures à quelques jours, mais des cas avec un délai d'apparition plus long ont été observés, pour la plupart jusqu'à 2 semaines après l'initiation du traitement anti-VHC.

L'amiodarone ne doit être utilisée chez les patients traités par Epclusa qu'en cas d'intolérance ou de contre-indication aux autres traitements anti-arythmiques.

Si l'utilisation concomitante de l'amiodarone est jugée nécessaire, il est recommandé que les patients soient soumis à une surveillance cardiaque en milieu hospitalier pendant les 48 premières heures de co-administration, à la suite de quoi une surveillance en consultation externe ou une auto-surveillance du rythme cardiaque doit être effectuée quotidiennement pendant au moins les 2 premières semaines de traitement.

Compte tenu de la longue demi-vie de l'amiodarone, une surveillance cardiaque comme indiqué cidessus doit également être effectuée chez les patients qui ont arrêté l'amiodarone au cours des derniers mois et qui doivent débuter un traitement par Epclusa.

Tous les patients utilisant actuellement ou ayant récemment utilisé de l'amiodarone doivent être avertis des symptômes de bradycardie et de troubles de la conduction et ils doivent être informés de la nécessité de consulter un médecin en urgence s'ils ressentent ces symptômes.

Co-infection VHC/VHB (virus de l'hépatite B)

Des cas de réactivation du virus de l'hépatite B (VHB), dont certains avec issue fatale, ont été signalés pendant ou après le traitement par des médicaments antiviraux à action directe. Le dépistage du VHB doit être effectué chez tous les patients avant le début du traitement. Les patients co-infectés par le VHB/VHC sont à risque de réactivation du VHB et doivent donc être surveillés et pris en charge conformément aux recommandations cliniques en vigueur.

Patients en échec d'un traitement précédent contenant un inhibiteur de la NS5A

Il n'existe pas de données cliniques soutenant l'efficacité du sofosbuvir/velpatasvir pour le traitement des patients en échec d'un traitement contenant un autre inhibiteur de la NS5A. Cependant, sur la base des variants associés à une résistance à la NS5A (VAR) généralement observés chez les patients en échec d'un traitement contenant un autre inhibiteur de la NS5A, la pharmacologie in vitro de velpatasvir, et les résultats du traitement par sofosbuvir/velpatasvir chez les patients naïfs d'inhibiteurs de la NS5A avec des VAR NS5A présents à l'inclusion dans les études ASTRAL, le traitement par Epclusa + RBV pendant 24 semaines peut être envisagé chez les patients en échec d'un traitement contenant un inhibiteur de la NS5A et qui sont considérés comme à haut risque de progression clinique de la maladie et n'ayant pas d'autres options de traitement.

Insuffisance rénale

Les données de sécurité sont limitées chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère (DFGe < 30 mL/min/1,73 m2) et présentant une IRT nécessitant une hémodialyse. Epclusa peut être utilisé chez ces patients sans ajustement de la dose seulement lorsqu'aucune autre option de traitement appropriée n'est disponible (voir rubriques Propriétés pharmacodynamiques et Propriétés pharmacocinétiques). En cas d'utilisation d'Epclusa en association avec la ribavirine, veuillez consulter également le Résumé des Caractéristiques du Produit de la ribavirine pour les patients présentant une clairance de la créatinine (ClCr) < 50 mL/min (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Utilisation avec des inducteurs modérés de la P-gp et/ou des CYP

Les médicaments qui sont des inducteurs modérés de la P-gp et/ou des inducteurs modérés des CYP (comme l'éfavirenz, le modafinil, l'oxcarbazépine ou la rifapentine) peuvent diminuer les concentrations plasmatiques du sofosbuvir ou du velpatasvir, ce qui réduit l'effet thérapeutique d'Epclusa. La co-administration de ce type de médicaments avec Epclusa n'est pas recommandée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Utilisation avec certains traitements anti-VIH

Il a été montré qu'Epclusa augmente l'exposition au ténofovir, en particulier lorsqu'il est utilisé en association avec un traitement anti-VIH contenant du fumarate de ténofovir disoproxil et un booster pharmacocinétique (ritonavir ou cobicistat). La sécurité d'emploi du fumarate de ténofovir disoproxil dans le cadre d'un traitement par Epclusa en présence d'un booster pharmacocinétique n'a pas été établie. Les risques et les bénéfices potentiels associés à la co-administration d'Epclusa avec le comprimé à dose fixe contenant l'association elvitégravir/cobicistat/emtricitabine/fumarate de ténofovir disoproxil ou le fumarate de ténofovir disoproxil utilisés en association avec un inhibiteur de protéase du VIH boosté (p. ex. atazanavir ou darunavir) doivent être pris en compte, en particulier chez les patients présentant un risque accru de dysfonctionnement rénal. Chez les patients recevant de façon concomitante Epclusa avec l'association elvitégravir/cobicistat/emtricitabine/fumarate de ténofovir disoproxil, ou avec le fumarate de ténofovir disoproxil et un inhibiteur de protéase du VIH boosté, les effets indésirables associés au ténofovir doivent être surveillés. Consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit du fumarate de ténofovir disoproxil, de l'association emtricitabine/ fumarate de ténofovir disoproxil ou de l'association elvitégravir/cobicistat/emtricitabine/fumarate de ténofovir disoproxil pour les recommandations concernant la surveillance de la fonction rénale.

Utilisation chez les patients diabétiques

Les patients diabétiques peuvent présenter une amélioration du contrôle glycémique, pouvant résulter en une hypoglycémie symptomatique, après l'instauration d'un traitement par antiviral d'action directe contre le virus de l'hépatite C. Les taux de glucose des patients diabétiques débutant un traitement par antiviral d'action directe doivent être étroitement surveillés, en particulier au cours des trois premiers mois, et leur traitement antidiabétique doit être ajusté si nécessaire. Le médecin assurant la prise en charge du diabète du patient doit être informé lorsqu'un traitement par antiviral d'action directe est instauré.

Cirrhose avec un score de CPT C

La sécurité d'emploi et l'efficacité d'Epclusa n'ont pas été évaluées chez les patients ayant une cirrhose avec un score de CPT C (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Patients ayant eu une transplantation hépatique

La sécurité d'emploi et l'efficacité d'Epclusa dans le traitement de l'infection par le VHC chez les patients ayant eu une transplantation hépatique n'ont pas été évaluées. Le traitement par Epclusa conformément à la posologie recommandée (voir rubrique Posologie et mode d'administration) doit s'appuyer sur une évaluation des bénéfices et risques potentiels pour chaque patient.

Excipients

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu'il est essentiellement « sans sodium ».

Résumé du profil de sécurité d'emploi

Le profil de sécurité d'emploi d'Epclusa a été déterminé dans l'ensemble des études cliniques de phase 3 menées chez des patients atteints d'une infection par un VHC de génotype 1, 2, 3, 4, 5 ou 6 et après commercialisation. Aucun effet indésirable à Epclusa n'a été identifié lors des études cliniques. Après commercialisation, des cas de bradycardie sévère et de troubles de la conduction ont été observés lorsque des produits contenant du SOF sont utilisés en association avec l'amiodarone, et une réactivation du VHB a été observée chez des patients co-infectés par le VHC/VHB après un traitement par AAD (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Tableau récapitulatif des effets indésirables

L'évaluation des effets indésirables d'Epclusa est basée sur les données de sécurité issues des études cliniques et sur les données de sécurité recueillies depuis la commercialisation. Tous les effets indésirables sont présentés dans le Tableau 5. Les effets indésirables sont listés ci-dessous par classe de systèmes d'organes et par fréquence. Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000 < 1/1 000) ou très rare (< 1/10 000).

Tableau 5 : Effets indésirables identifiés avec Epclusa

Fréquence

Effet indésirable

Affections gastro-intestinales

Très fréquent

vomissementa

Affections de la peau et du tissu sous-cutané :

Fréquent

éruption cutanéeb

Peu fréquent

angioedèmeb

a.  Cet effet indésirable a été observé chez des patients pédiatriques âgés de 3 à < 6 ans b.  Effet indésirable identifié dans le cadre de la pharmacovigilance depuis la commercialisation des médicaments contenant du sofosbuvir/velpatasvir

Description d'effets indésirables sélectionnés

Arythmies cardiaques

Des cas de bradycardie sévère et de troubles de la conduction ont été observés avec des traitements contenant du sofosbuvir en association avec l'amiodarone, et/ou d'autres médicaments diminuant la fréquence cardiaque (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Affections de la peau

Fréquence inconnue : syndrome de Stevens-Johnson

Population pédiatrique

Les effets indésirables observés étaient cohérents avec ceux observés dans les études cliniques portant sur Epclusa chez les adultes. Le vomissement a été observé comme effet indésirable très fréquent à Epclusa chez les patients pédiatriques âgés de 3 à < 6 ans. L'évaluation de la sécurité d'emploi d'Epclusa chez les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus est fondée sur une étude clinique en ouvert de phase 2 (étude 1143) ayant inclus 216 patients traités par l'association sofosbuvir/velpatasvir pendant 12 semaines.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.

Epclusa ne doit pas être administré en même temps que d'autres médicaments contenant du sofosbuvir

Dépistage du VHB chez tous les patients AVANT le début du traitement.
Surveillance cardiaque des patients ayant arrêté l'amiodarone au cours des derniers mois et qui doivent débuter un traitement par Epclusa.

INFORMER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de prise actuelle ou au cours des derniers mois d'un médicament pour le coeur et d'apparition de l'un des symptômes suivants :

- Battements de coeur lents ou irréguliers, problèmes de rythme cardiaque.

- Essoufflement ou aggravation de l'essoufflement existant.

- Douleur dans la poitrine.

- Etourdissement.

- Palpitation.

- Quasi-évanouissement ou évanouissement.

NE PAS PRENDRE de préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum perforatum).

Grossesse

Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées (moins de 300 issues de grossesses) sur l'utilisation du sofosbuvir, velpatasvir ou Epclusa chez la femme enceinte.

Sofosbuvir

Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique).

Il n'a pas été possible d'évaluer complètement les marges d'exposition avec le sofosbuvir chez le rat par rapport à l'exposition chez l'homme à la dose clinique recommandée (voir rubrique Données de sécurité préclinique).

Velpatasvir

Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un lien possible avec une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique).

Par mesure de précaution, l'utilisation d'Epclusa n'est pas recommandée pendant la grossesse.

Allaitement

On ne sait pas si le sofosbuvir, ses métabolites ou le velpatasvir sont excrétés dans le lait maternel.

Les données pharmacocinétiques disponibles chez l'animal ont mis en évidence l'excrétion de velpatasvir et de métabolites du sofosbuvir dans le lait.

Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu. Par conséquent, Epclusa ne doit pas être utilisé pendant l'allaitement.

Fertilité

Il n'existe pas de données quant à l'effet d'Epclusa sur la fertilité humaine. Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères du sofosbuvir ou du velpatasvir sur la fertilité.

Si la ribavirine est co-administrée avec Epclusa, consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit de la ribavirine pour des recommandations détaillées concernant la grossesse, la contraception et l'allaitement.

Epclusa contenant du sofosbuvir et du velpatasvir, toutes les interactions qui ont été observées avec ces substances actives utilisées individuellement peuvent se produire avec Epclusa.

Effet potentiel d'Epclusa sur d'autres médicaments

Le velpatasvir est un inhibiteur du transporteur de médicaments P-gp, de la protéine de résistance au cancer du sein (Breast Cancer Resistance Protein, BCRP), du polypeptide de transport d'anions organiques (OATP) 1B1 et OATP1B3. La co-administration d'Epclusa avec des médicaments qui sont des substrats de ces transporteurs peut augmenter l'exposition à ces médicaments. Voir le Tableau 4 pour des exemples d'interactions avec des substrats sensibles de la P-gp (digoxine), la BCRP (rosuvastatine) et l'OATP (pravastatine).

Effet potentiel d'autres médicaments sur Epclusa

Le sofosbuvir et le velpatasvir sont des substrats du transporteur de médicaments P-gp et de la BCRP. Le velpatasvir est également un substrat du transporteur de médicaments OATP1B. In vitro, un métabolisme lent du velpatasvir par le CYP2B6, le CYP2C8 et le CYP3A4 a été observé. Les médicaments qui sont de puissants inducteurs de la P-gp et/ou du CYP2B6, du CYP2C8 ou du CYP3A4 (comme la carbamazépine, le phénobarbital et la phénytoïne, la rifampicine, la rifabutine et le millepertuis) peuvent diminuer les concentrations plasmatiques du sofosbuvir ou du velpatasvir, ce qui réduit l'effet thérapeutique du sofosbuvir/velpatasvir. L'utilisation de ce type de médicaments avec Epclusa est contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications). Les médicaments qui sont des inducteurs modérés de la P-gp et/ou des CYP (comme l'éfavirenz, le modafinil, l'oxcarbazépine ou la rifapentine) peuvent diminuer la concentration plasmatique du sofosbuvir ou du velpatasvir, ce qui réduit l'effet thérapeutique d'Epclusa. La co-administration de ce type de médicaments avec Epclusa n'est pas recommandée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). La co-administration avec des médicaments qui inhibent la P-gp ou la BCRP peut augmenter les concentrations plasmatiques du sofosbuvir ou du velpatasvir. Les médicaments qui inhibent l'OATP, le CYP2B6, le CYP2C8 ou le CYP3A4 peuvent augmenter la concentration plasmatique du velpatasvir. Aucun effet cliniquement significatif avec Epclusa n'est attendu avec les inhibiteurs de la P-gp, de la BCRP, de l'OATP ou les inhibiteurs du CYP450 ; Epclusa peut être co-administré avec les inhibiteurs de la P-gp, de la BCRP, de l'OATP et les inhibiteurs des CYP.

Patients traités avec des antagonistes de la vitamine K

Étant donné que la fonction hépatique peut changer pendant le traitement avec Epclusa, il est recommandé de procéder à une étroite surveillance des valeurs du rapport international normalisé (INR).

Effet d'un traitement par antiviraux à action directe (AAD) sur les médicaments métabolisés par le foie

La pharmacocinétique des médicaments qui sont métabolisés par le foie (par exemple, les médicaments immunosuppresseurs tels que les inhibiteurs de la calcineurine) peut être affectée par les modifications de la fonction hépatique qui surviennent au cours d'un traitement par AAD en lien avec la clairance du virus VHC.

Interactions entre Epclusa et d'autres médicaments

Le Tableau 4 présente une liste des interactions médicamenteuses établies ou potentiellement significatives cliniquement (où l'intervalle de confiance [IC] à 90 % du rapport moyen des moindres carrés géométriques [GLSM] était dans les limites « ↔ », en dépassement supérieur « ↑ », ou en dépassement inférieur « ↓ » des limites d'interaction prédéterminées). Les interactions médicamenteuses décrites sont basées sur des études conduites soit avec l'association sofosbuvir/velpatasvir soit avec le velpatasvir et le sofosbuvir pris individuellement, ou sont des prévisions d'interactions médicamenteuses susceptibles de se produire avec l'association sofosbuvir/velpatasvir. Ce tableau n'est pas exhaustif.

Tableau 4 : Interactions entre Epclusa et d'autres médicaments

Médicament par

classes thérapeutiques/ Mécanisme

d'interaction possible

Effets sur la concentration des médicaments.

Rapport moyen (intervalle de confiance à 90 %)a, b

Recommandation concernant la

Substance active

Cmax

ASC

Cmin

co-administration avec Epclusa

RÉDUCTEURS D'ACIDITÉ

La solubilité du velpatasvir diminue à mesure que le pH augmente. Les médicaments qui augmentent le pH gastrique devraient diminuer la concentration du velpatasvir.

Antiacides

P. ex. hydroxyde d'aluminium ou de magnésium ; carbonate de calcium

(Augmentation du pH gastrique)

Interaction non étudiée.

Prévisible.

↔ Sofosbuvir

↓ Velpatasvir

Il est conseillé de respecter un intervalle de 4 heures entre la prise d'un antiacide et celle d'Epclusa.

Substance active

Cmax

ASC

Cmin

co-administration avec Epclusa

Antagonistes des récepteurs H2

Famotidine

(40 mg dose unique)/ sofosbuvir/velpatasvir (400/100 mg dose

unique)c

Famotidine administrée en même temps

qu'Epclusad

Cimétidinee

Nizatidinee

Ranitidinee

(Augmentation du pH gastrique) 

Sofosbuvir

Les antagonistes des récepteurs H2 peuvent être administrés en même temps que ou à distance d'Epclusa, à une dose ne dépassant pas l'équivalent de 40 mg de famotidine deux fois par jour.

Velpatasvir

0,80

(0,70,

0,91)

0,81

(0,71,

0,91)

Famotidine

(40 mg dose unique)/ sofosbuvir/velpatasvir (400/100 mg dose

unique)c

Famotidine administrée

12 heures avant Epclusad

(Augmentation du pH gastrique)

Sofosbuvir

0,77

(0,68,

0,87)

0,80

(0,73,

0,88)

Velpatasvir

Inhibiteurs de la pompe à protons

Oméprazole

(20 mg une fois par jour)/sofosbuvir/ velpatasvir (400/100 mg

dose unique à jeun)c

Oméprazole administré en même temps

qu'Epclusad

Lansoprazolee

Rabéprazolee

Pantoprazolee

Ésoméprazolee

(Augmentation du pH gastrique)

Sofosbuvir

0,66

(0,55,

0,78)

0,71

(0,60,

0,83)

La co-administration avec des inhibiteurs de la pompe à protons n'est pas recommandée. Si la coadministration est considérée comme étant nécessaire, Epclusa doit être administré avec de la nourriture et pris 4 heures avant l'inhibiteur de la pompe à protons à des doses maximales comparables à 20 mg d'oméprazole.

Velpatasvir

0,63

(0,50,

0,78)

0,64

(0,52,

0,79)

Oméprazole (20 mg une fois par jour)/sofosbuvir/ velpatasvir (400/100 mg dose unique après le

repas)c

Oméprazole administré

4 heures après Epclusad

(Augmentation du pH gastrique)

Sofosbuvir

0,79

(0,68,

0,92)

Velpatasvir

0,67

(0,58,

0,78)

0,74

(0,63,

0,86)

Substance active

Cmax

ASC

Cmin

co-administration avec Epclusa

ANTIARYTHMIQUES

Amiodarone

Effet sur les concentrations d'amiodarone, de velpatasvir et de sofosbuvir inconnu.

La co-administration d'amiodarone avec des traitements contenant du sofosbuvir peut entraîner une bradycardie symptomatique grave. N'utiliser que si aucun traitement alternatif n'est disponible. Une surveillance étroite est recommandée en cas de co-administration de ce médicament avec Epclusa (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Effets indésirables).

Digoxine

Interaction étudiée uniquement avec le velpatasvir.

Prévisible :

↔ Sofosbuvir

La co-administration d'Epclusa avec la digoxine peut augmenter la concentration de digoxine. La prudence s'impose et il est recommandé de surveiller la concentration thérapeutique de la digoxine en cas de co-administration avec Epclusa.

Digoxine (0,25 mg dose unique)f/

velpatasvir (100 mg dose unique)

(Inhibition de la P-gp)

Effet sur l'exposition au velpatasvir non étudiéPrévisible :

↔ Velpatasvir

Observé : Digoxine

1,9

(1,7,

2,1)

1,3

(1,1,

1,6)

ANTICOAGULANTS

Dabigatran étexilate

(Inhibition de la P-gp)

Interaction non étudiée. Prévisible :

↑ Dabigatran

↔ Sofosbuvir

↔ Velpatasvir

Une surveillance clinique recherchant des signes d'hémorragie et d'anémie est recommandée lorsque le dabigatran étexilate est co-administré avec Epclusa. Un test de coagulation aidera à identifier les patients présentant un risque hémorragique accru dû à une exposition accrue au dabigatran.

Antagonistes de la vitamine K

Interactions non étudiées.

Il est recommandé de surveiller étroitement les valeurs de l'INR avec tous les antagonistes de la vitamine K. Ceci est dû aux changements de la fonction hépatique pendant le traitement avec Epclusa.

ANTICONVULSIVANTS

Phénytoïne

Phénobarbital

(Induction de la P-gp

et des CYP)

Interaction non étudiée. Prévisible :

↓ Sofosbuvir

↓ Velpatasvir

Epclusa est contre-indiqué avec le phénobarbital et la phénytoïne (voir rubrique Contre-indications).

Carbamazépine

(Induction de la P-gp

et des CYP)

Interaction non étudiée.

Prévisible :

↓ Velpatasvir

Epclusa est contre-indiqué avec la carbamazépine (voir rubrique Contre-indications).

Observé :

Sofosbuvir

↓ 0,52

(0,43,

0,62)

↓ 0,52

(0,46,

0,59)

Substance active

Cmax

ASC

Cmin

co-administration avec Epclusa

Oxcarbazépine

(Induction de la P-gp

et des CYP)

Interaction non étudiée. Prévisible :

↓ Sofosbuvir

↓ Velpatasvir

La co-administration d'Epclusa avec l'oxcarbazépine devrait diminuer la concentration du sofosbuvir et du velpatasvir, réduisant ainsi l'effet thérapeutique d'Epclusa. La co-administration n'est pas recommandée. (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

ANTIFONGIQUES

Kétoconazole

Interaction étudiée uniquement avec le velpatasvir.

Prévisible :

↔ Sofosbuvir

Aucun ajustement de la dose d'Epclusa ni du kétoconazole n'est nécessaire.

Kétoconazole (200 mg deux fois par jour)/ velpatasvir (100 mg dose unique)d

(Inhibition de la P-gp

et des CYP)

Itraconazolee

Voriconazolee

Posaconazolee

Isavuconazolee

Effet sur l'exposition au kétoconazole non étudié.

Prévisible :

↔ Kétoconazole

Observé :

Velpatasvir

1,3

(1,0,

1,6)

1,7

(1,4,

2,2)

ANTI-MYCOBACTÉRIENS

Rifampicine (600 mg une fois par jour)/ sofosbuvir (400 mg dose

unique)d

(Induction de la P-gp

et des CYP)

Effet sur l'exposition à la rifampicine non étudié.

Prévisible :

↔ Rifampicine

Epclusa est contre-indiqué avec la rifampicine (voir rubrique Contre-indications).

Observé :

Sofosbuvir

0,23

(0,19,

0,29)

0,28

(0,24,

0,32)

Rifampicine (600 mg une fois par jour)/ velpatasvir (100 mg dose unique)

(Induction de la P-gp et des CYP)

Effet sur l'exposition à la rifampicine non étudié.

Prévisible :

↔ Rifampicine

Observé :

Velpatasvir

0,29

(0,23,

0,37)

0,18

(0,15,

0,22)

Rifabutine

(Induction de la P-gp

et des CYP)

Interaction non étudiée.

Prévisible :

↓ Velpatasvir

Epclusa est contre-indiqué avec la rifabutine (voir rubrique Contre-indications).

Observé :

Sofosbuvir

0,64

(0,53,

0,77)

↓  

0,76

(0,63,

0,91)

Substance active

Cmax

ASC

Cmin

co-administration avec Epclusa

Rifapentine

(Induction de la P-gp

et des CYP)

Interaction non étudiée. Prévisible :

↓ Sofosbuvir

↓ Velpatasvir

La co-administration d'Epclusa avec la rifapentine devrait diminuer la concentration du sofosbuvir et du velpatasvir, réduisant ainsi l'effet thérapeutique d'Epclusa. La co-administration n'est pas recommandée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

AGENTS ANTI- VIH : INHIBITEURS DE LA TRANSCRIPTASE INVERSE

Fumarate de ténofovir disoproxil

Il a été démontré qu'Epclusa augmente l'exposition au ténofovir (inhibition de la

P-gp). L'augmentation de l'exposition au ténofovir (ASC et Cmax) a été d'environ 40 à

80 % en cas de co-administration d'Epclusa avec l'association de fumarate de ténofovir disoproxil/emtricitabine comme composants de divers traitements anti-VIH.

Chez les patients recevant de façon concomitante du fumarate de ténofovir disoproxil et Epclusa, les effets indésirables associés au fumarate de ténofovir disoproxil doivent être surveillés. Consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit du médicament contenant du fumarate de ténofovir disoproxil pour les recommandations concernant la surveillance de la fonction rénale (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Éfavirenz/emtricitabine/f umarate de ténofovir disoproxil (600/200/300 mg une fois par jour)/ sofosbuvir/velpatasvir (400/100 mg une fois

par jour)c, d

Éfavirenz

La co-administration d'Epclusa avec l'éfavirenz/l'emtricitabine/le fumarate de ténofovir disoproxil devrait diminuer la concentration du velpatasvir. La co-administration d'Epclusa avec des associations contenant de l'éfavirenz n'est pas recommandée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Sofosbuvir

1,4

(1,1,

1,7)

Velpatasvir

0,53

(0,43,

0,64)

0,47

(0,39,

0,57)

0,43

(0,36,

0,52)

Emtricitabine/ rilpivirine/fumarate de ténofovir disoproxil (200/25/300 mg une fois par jour)/ sofosbuvir/velpatasvir (400/100 mg une fois

par jour)c, d

Rilpivirine

Aucun ajustement de la dose d'Epclusa ni de l'emtricitabine/ rilpivirine/fumarate de ténofovir disoproxil n'est nécessaire.

Sofosbuvir

Velpatasvir

AGENTS ANTI-VIH : INHIBITEURS DE PROTEASE DU VIH

Atazanavir boosté par le ritonavir (300/100 mg une fois par jour) + emtricitabine/ fumarate de ténofovir disoproxil (200/300 mg une fois par jour)/ sofosbuvir/velpatasvir (400/100 mg une fois

par jour)c, d

Atazanavir

1,4

(1,2,

1,6)

Aucun ajustement de la dose d'Epclusa, d'atazanavir (boosté par

le ritonavir) ou d'emtricitabine/fumarate de ténofovir disoproxil n'est nécessaire.

Ritonavir

1,3

(1,5,

1,4)

Sofosbuvir

Velpatasvir

1,6

(1,4,

1,7)

2,4

(2,2,

2,6)

4,0

(3,6,

4,5)

Substance active

Cmax

ASC

Cmin

co-administration avec Epclusa

Darunavir boosté par le ritonavir (800 mg/ 100 mg une fois par jour) + emtricitabine/ fumarate de ténofovir disoproxil (200/300 mg une fois par jour)/ sofosbuvir/velpatasvir (400/100 mg une fois

par jour)c, d

Darunavir

Aucun ajustement de la dose d'Epclusa, du darunavir (boosté par

le ritonavir) ou d'emtricitabine/fumarate de ténofovir disoproxil n'est nécessaire.

Ritonavir

Sofosbuvir

0,62

(0,54,

0,71)

0,72

(0,66,

0,80)

Velpatasvir

0,76

(0,65,

0,89)

Lopinavir boosté par

le ritonavir

(4x200 mg/50 mg une fois par jour) + emtricitabine/ fumarate de ténofovir disoproxil (200/300 mg une fois par jour)/ sofosbuvir/velpatasvir (400/100 mg une fois

par jour)c, d

Lopinavir

Aucun ajustement de la dose d'Epclusa, du lopinavir (boosté par

le ritonavir) ou d'emtricitabine/fumarate de ténofovir disoproxil n'est nécessaire.

Ritonavir

Sofosbuvir

0,59

(0,49,

0,71)

0,7

(0,6,

0,8)

Velpatasvir

0,70

(0,59,

0,83)

1,6

(1,4,

1,9)

AGENTS ANTI- VIH : INHIBITEURS DE L'INTÉGRASE

Raltégravir

(400 mg deux fois par jour)g + emtricitabine/ fumarate de ténofovir disoproxil (200/300 mg

une fois par jour)/sofosbuvir/ velpatasvir (400/100 mg une fois par jour)c, d

Raltégravir

0,79

(0,42,

1,5)

Aucun ajustement de la dose d'Epclusa, du raltégravir ou d'emtricitabine/fumarate de ténofovir disoproxil n'est nécessaire.

Sofosbuvir

Velpatasvir

Elvitégravir/ cobicistat/emtricitabine/f umarate de ténofovir alafénamide

(150/150/200 mg/10 mg une fois par jour)/ sofosbuvir/velpatasvir (400/100 mg une fois

par jour)c, d

Elvitégravir

Aucun ajustement de la dose d'Epclusa ni d'elvitégravir/ cobicistat/emtricitabine/fumarate de ténofovir alafénamide n'est nécessaire.

Cobicistat

2,0

(1,7,

2,5)

Ténofovir alafénamide

Sofosbuvir

1,4

(1,2,

1,5)

Velpatasvir

1,3

(1,2,

1,5)

1,5

(1,4,

1,7)

1,6

(1,4,

1,8)

Elvitégravir/

cobicistat/emtricitabine/f umarate de ténofovir disoproxil (150/150/ 200 mg/300 mg une

fois par jour)/ sofosbuvir/velpatasvir (400/100 mg une fois

par jour)c, d

Elvitégravir

Aucun ajustement de la dose d'Epclusa ni

d'elvitégravir/cobicistat/ emtricitabine/fumarate de ténofovir disoproxil n'est nécessaire.

Cobicistat

1,7

(1,5,

1,9)

Sofosbuvir

Velpatasvir

1,4

(1,2,

1,5)

Substance active

Cmax

ASC

Cmin

co-administration avec Epclusa

Dolutégravir (50 mg une fois par jour)/sofosbuvir/ velpatasvir (400/100 mg une fois par jour)

Dolutégravir

Aucun ajustement de la dose d'Epclusa ni du dolutégravir n'est nécessaire.

Sofosbuvir

Velpatasvir

PRODUITS DE PHYTOTHÉRAPIE

Millepertuis

(Induction de la P-gp et des CYP)

Interaction non étudiée. Prévisible :

↓ Sofosbuvir

↓ Velpatasvir

Epclusa est contre-indiqué avec le millepertuis (voir rubrique Contre-indications).

INHIBITEURS DE LA HMG-CoA RÉDUCTASE

Atorvastatine

(40 mg dose unique) + sofosbuvir / velpatasvir (400/ 100 mg une fois par jour)d

Observé :

Atorvastatine

1,7

(1,5,

1,9)

1,5

(1,5,

1,6)

Aucun ajustement de la dose d'Epclusa ou d'atorvastatine n'est nécessaire.

Rosuvastatine

Interaction étudiée uniquement avec le velpatasvir  Prévisible :

↔ Sofosbuvir

La co-administration d'Epclusa avec la rosuvastatine augmente la concentration de la rosuvastatine, ce qui est associé à un risque accru de myopathie, notamment de rhabdomyolyse. La rosuvastatine, à une dose ne dépassant pas l'équivalent de 10 mg, peut être administrée avec Epclusa.

Rosuvastatine (10 mg dose unique)/ velpatasvir (100 mg

une fois par jour)d

(Inhibition de l'OATP1B et du BCRP)

Observé :

Rosuvastatine

2,6

(2,3,

2,9)

2,7

(2,5,

2,9)

Effet sur l'exposition au velpatasvir non étudié.

Prévisible :

↔ Velpatasvir

Pravastatine

Interaction étudiée uniquement avec le velpatasvir.

Prévisible :

↔ Sofosbuvir

Aucun ajustement de la dose d'Epclusa ni de la pravastatine n'est nécessaire.

Pravastatine (40 mg dose unique)/ velpatasvir (100 mg une fois par jour)d

(Inhibition de l'OATP1B)

Observé :

Pravastatine

1,3

(1,1,

1,5)

1,4

(1,2,

1,5)

Effet sur l'exposition au velpatasvir non étudié.

Prévisible :

↔ Velpatasvir

Autres statines

Prévisible : ↑ Statines

Des interactions ne peuvent être exclues avec d'autres inhibiteurs de la HMG-CoA réductase. En cas de co-administration avec Epclusa, les effets indésirables des statines doivent être étroitement surveillés et une réduction de la dose des statines doit être envisagée si nécessaire.

Substance active

Cmax

ASC

Cmin

co-administration avec Epclusa

ANALGÉSIQUES NARCOTIQUES

Méthadone

(Traitement d'entretien par méthadone [30 à 130 mg/jour])/ sofosbuvir (400 mg une fois par jour)d

R-méthadone

Aucun ajustement de la dose d'Epclusa ni de la méthadone n'est nécessaire.

S-méthadone

Sofosbuvir

1,3

(1,0,

1,7)

Méthadone

Interaction étudiée uniquement avec le sofosbuvir.

Prévisible :

↔ Velpatasvir

IMMUNOSUPPRESSEURS

Ciclosporine

(600 mg dose unique)/ sofosbuvir (400 mg dose unique)f

Ciclosporine

Aucun ajustement de la dose d'Epclusa ni de la ciclosporine n'est nécessaire au début de la coadministration. Par la suite, une étroite surveillance et un éventuel ajustement de la dose de la ciclosporine peuvent être nécessaires.

Sofosbuvir

2,5

(1,9,

3,5)

4,5

(3,3,

6,3)

Ciclosporine

(600 mg dose unique)f/ velpatasvir (100 mg dose unique)d

Ciclosporine

0,88

(0,78,

1,0)

Velpatasvir

1,6

(1,2,

2,0)

2,0

(1,5,

2,7)

Tacrolimus

(5 mg dose unique)f/ sofosbuvir (400 mg dose unique)d

Tacrolimus

0,73

(0,59,

0,90)

1,1

(0,84,

1,4)

Aucun ajustement de la dose d'Epclusa ni du tacrolimus n'est nécessaire au début de la coadministration. Par la suite, une étroite surveillance et un éventuel ajustement de la dose du tacrolimus peuvent être nécessaires.

Sofosbuvir

0,97

(0,65,

1,4)

1,1

(0,81,

1,6)

Tacrolimus

Effet sur l'exposition au velpatasvir non étudié.

Prévisible :

↔ Velpatasvir

CONTRACEPTIFS ORAUX

Norgestimate/ éthinylestradiol

(norgestimate

0,180 mg/0,215 mg/

0,25 mg/éthinylestradiol

0,025 mg)/sofosbuvir (400 mg une fois par jour)d

Norelgestromine

Aucun ajustement de la dose des contraceptifs oraux n'est nécessaire.

Norgestrel

1,2

(0,98,

1,5)

1,2

(1,0,

1,5)

Éthinylestradiol

Substance active

Cmax

ASC

Cmin

co-administration avec Epclusa

Norgestimate/ éthinylestradiol

(norgestimate

0,180 mg/0,215 mg/

0,25 mg/éthinylestradiol

0,025 mg)/velpatasvir (100 mg une fois par jour)d

Norelgestromine

Norgestrel

Éthinylestradiol

1,4

(1,2,

1,7)

0,83

(0,65,

1,1)

a.  Rapport moyen (IC à 90 %) des paramètres pharmacocinétiques des médicaments co-administrés avec un seul médicament étudié ou en associationavec les deux médicaments étudiés. Absence d'effet = 1,00.

b.  Toutes les études d'interaction ont été conduites chez des volontaires sains.

c.  Administré sous la forme d'Epclusa.

d.  Absence d'interaction pharmacocinétique dans les limites de 70-143 %.

e.  Il s'agit de médicaments appartenant à une classe avec laquelle des interactions sont anticipées.

f.  Limites de bioéquivalence/d'équivalence de 80-125 %.

g.  Absence d'interaction pharmacocinétique dans les limites de 50-200 %.

Le traitement par Epclusa doit être initié et surveillé par un médecin expérimenté dans la prise en charge des patients infectés par le VHC.

Posologie

La dose recommandée d'Epclusa chez les adultes est d'un comprimé de 400 mg/100 mg par voie orale une fois par jour, à prendre avec ou sans nourriture (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

La dose recommandée d'Epclusa chez les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus est déterminée en fonction du poids, comme présenté en détail dans le Tableau 3.

Une formulation d'Epclusa en granulés est disponible pour le traitement de l'infection chronique par le VHC chez les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus ayant des difficultés à avaler les comprimés pelliculés. Pour les patients pesant < 17 kg, veuillez consulter le Résumé des caractéristiques du produit d'Epclusa 200 mg/50 mg ou 150 mg/37,5 mg granulés.

Tableau 1 : Traitement recommandé et durée pour les adultes quel que soit le génotype du VHC

Population de patients adultesa

Traitement et durée

Patients sans cirrhose et patients avec une cirrhose compensée

Epclusa pendant 12 semaines

L'ajout de ribavirine peut être envisagé pour les patients infectés par un VHC de génotype 3 avec une cirrhose compensée (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Patients avec une cirrhose décompensée

Epclusa + ribavirine pendant 12 semaines

a. Inclut les patients co-infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et les patients présentant une récidive du VHC en situation de post-transplantation hépatique (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

En cas d'utilisation en association avec la ribavirine, consulter également le Résumé des Caractéristiques du Produit du médicament contenant de la ribavirine.

La posologie suivante est recommandée pour les adultes lorsque la ribavirine est administrée en deux doses quotidiennes, avec de la nourriture :

Tableau 2 : Recommandations de posologie pour la ribavirine lorsqu'elle est administrée en association avec Epclusa à des adultes avec une cirrhose décompensée

Patient adulte

Dose de ribavirine

Cirrhose avec un score de

Child-Pugh-Turcotte (CPT) B avant transplantation

1 000 mg par jour pour les patients pesant < 75 kg et 1 200 mg pour les patients pesant ≥ 75 kg.

Cirrhose avec un score de CPT C avant transplantation

Score de CPT B ou C post-transplantation

Dose initiale de 600 mg, qui peut être augmentée progressivement jusqu'à un maximum de 1 000/1 200 mg (1 000 mg pour les patients pesant < 75 kg et 1 200 mg pour les patients pesant ≥ 75 kg) si elle est bien tolérée. Si la dose initiale n'est pas bien tolérée, la dose doit être réduite selon les besoins cliniques en fonction des taux d'hémoglobine.

Si la ribavirine est utilisée chez des patients adultes infectés par un VHC de génotype 3 avec une cirrhose compensée (avant transplantation ou post-transplantation), la dose recommandée de ribavirine est de 1 000/1 200 mg (1 000 mg pour les patients adultes pesant < 75 kg et 1 200 mg pour les patients adultes pesant ≥ 75 kg).

Pour les modifications des doses de ribavirine, consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit du médicament contenant de la ribavirine.

Tableau 3 : Traitement recommandé et durée pour les patients pédiatriques âgés de 3 à < 18 ans quel que soit le génotype du VHC avec les comprimés Epclusa*

Poids corporel

(kg)

Posologie d'Epclusa comprimés

Dose quotidienne de l'association sofosbuvir/velpatasvir

Traitement recommandé

≥ 30

un comprimé de

400 mg/100 mg une fois

par jour

ou

deux comprimés de 200 mg/50 mg une fois par jour

400 mg/100 mg par jour

Epclusa pendant

12 semaines

17 à < 30

un comprimé de

200 mg/50 mg une fois par jour

200 mg/50 mg par jour

* Epclusa est également disponible en granulés pour l'administration chez les patients pédiatriques atteints d'une infection chronique par le VHC âgés de 3 ans et plus. Pour les patients pesant < 17 kg, veuillez consulter le Résumé des caractéristiques du produit d'Epclusa 200 mg/50 mg ou 150 mg/37,5 mg granulés.

Les patients doivent être informés que s'ils vomissent dans les 3 heures suivant la prise de leur dose d'Epclusa, ils doivent prendre un autre comprimé. S'ils vomissent plus de 3 heures après la prise de leur dose, il n'est pas nécessaire de prendre une autre dose d'Epclusa (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Les patients doivent être informés que s'ils oublient de prendre une dose d'Epclusa et qu'ils s'en rendent compte dans les 18 heures qui suivent leur prise habituelle, ils doivent prendre le comprimé le plus tôt possible et prendre ensuite la dose suivante comme prévu. S'ils s'en rendent compte plus de 18 heures après, ils doivent attendre et prendre la dose suivante d'Epclusa comme prévu. Les patients doivent être informés de ne pas prendre de double dose d'Epclusa.

Patients adultes en échec d'un traitement précédent contenant un inhibiteur de la NS5A

Un traitement par Epclusa + ribavirine pendant 24 semaines peut être envisagé (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Personnes âgées

Aucun ajustement de la dose n'est nécessaire chez les patients âgés (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Insuffisance rénale

Aucun ajustement de la dose d'Epclusa n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale légère ou modérée.

Les données de sécurité sont limitées chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère (débit de filtration glomérulaire estimé [DFGe] < 30 mL/min/1,73 m2) et présentant une insuffisance rénale terminale (IRT) nécessitant une hémodialyse. Epclusa peut être utilisé chez ces patients sans ajustement de la dose seulement lorsqu'aucune autre option de traitement appropriée n'est disponible (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi, Propriétés pharmacodynamiques et Propriétés pharmacocinétiques).

Insuffisance hépatique

Aucun ajustement de la dose d'Epclusa n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance hépatique légère, modérée ou sévère (score de CPT A, B ou C) (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). La sécurité d'emploi et l'efficacité d'Epclusa ont été évaluées chez les patients ayant une cirrhose avec un score de CPT B, mais pas chez les patients ayant une cirrhose avec un score de CPT C (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacodynamiques).

Population pédiatrique

La sécurité d'emploi et l'efficacité d'Epclusa chez les enfants âgés de moins de 3 ans n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.

Mode d'administration

Voie orale.

Les patients doivent être informés qu'ils devront avaler le(s) comprimé(s) entier(s), avec ou sans nourriture (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). En raison de son goût amer, il est recommandé de ne pas croquer ni écraser les comprimés pelliculés.

Durée de conservation :

4 ans.

Précautions particulières de conservation :

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.

Sans objet.

Les plus fortes doses documentées de sofosbuvir et de velpatasvir étaient, respectivement, une dose unique de 1 200 mg et une dose unique de 500 mg. Dans ces études chez des volontaires sains adultes, aucun effet indésirable n'a été observé à ces doses. Les effets de doses/expositions supérieures ne sont pas connus.

Il n'existe pas d'antidote spécifique en cas de surdosage d'Epclusa. Si un surdosage se produit, tous les symptômes de toxicité seront surveillés chez le patient. Le traitement d'un surdosage d'Epclusa consiste en des mesures générales de soutien, avec surveillance des signes vitaux et observation de l'état clinique du patient. L'hémodialyse peut éliminer efficacement le principal métabolite circulant du sofosbuvir (c'est-à-dire le GS-331007), avec un ratio d'extraction de 53 %. Il est peu probable que l'hémodialyse permette d'éliminer de manière significative le velpatasvir étant donné que ce dernier est fortement lié aux protéines plasmatiques.

Classe pharmacothérapeutique : Antiviraux à usage systémique ; Antiviral à action directe, code ATC : J05AP55

Mécanisme d'action

Le sofosbuvir est un inhibiteur pan-génotypique de l'ARN polymérase ARN-dépendante NS5B du VHC, qui est essentielle pour la réplication du virus. Le sofosbuvir est une pro-drogue nucléotidique qui subit une métabolisation intracellulaire pour former un analogue de l'uridine triphosphate (GS-461203) actif au plan pharmacologique, qui peut être intégré dans l'ARN viral par la polymérase NS5B et agit comme terminateur de chaîne. Le GS-461203 (le métabolite actif du sofosbuvir) n'est ni un inhibiteur des ADN polymérases et ARN polymérases humaines, ni un inhibiteur de l'ARN polymérase mitochondriale.

Le velpatasvir est un inhibiteur du VHC ciblant la protéine NS5A du VHC, qui est essentielle pour la réplication de l'ARN et l'assemblage des virions du VHC. Les études in vitro de sélection de résistance et de résistance croisée indiquent que le mode d'action du velpatasvir consiste à cibler la NS5A.

Activité antivirale

Les valeurs de concentration efficace 50 (CE50) du sofosbuvir et du velpatasvir contre les réplicons de pleine longueur ou les réplicons chimériques codant pour des séquences de NS5B et de NS5A provenant des souches de laboratoire sont présentées en détail dans le Tableau 6. Les valeurs CE50 du sofosbuvir et du velpatasvir contre les isolats cliniques sont présentées dans le Tableau 7.

Tableau 6 : Activité du sofosbuvir et du velpatasvir contre les réplicons de pleine longueur ou les réplicons chimériques de laboratoire

Génotype du réplicon

CE50 du sofosbuvir, nMa

CE50 duvelpatasvir, nMa

1a

40

0,014

1b

110

0,016

2a

50

0,005-0,016c

2b

15b

0,002-0,006c

3a

50

0,004

4a

40

0,009

4d

ND

0,004

5a

15b

0,021-0,054d

6a

14b

0,006-0,009

6e

ND

0,130d

ND = non disponible a.  Valeur moyenne à partir de plusieurs expériences du même réplicon de laboratoire.

b.  Des réplicons chimériques stables 1b portant des gènes NS5B du génotype 2b, 5a ou 6a ont été utilisés pour les tests.

c.  Données provenant de diverses souches de réplicons de pleine longueur NS5A ou de réplicons chimériques NS5A portant des gènes NS5A pleine longueur qui contiennent des polymorphismes L31 ou M31.

d.  Données provenant d'un réplicon chimérique porteur des acides aminés 9 à 184 de la protéine NS5A.

Tableau 7 : Activité du sofosbuvir et du velpatasvir contre les réplicons transitoires contenant de la NS5A ou de la NS5B provenant d'isolats cliniques

Génotype du réplicon

Réplicons contenant de la NS5B provenant d'isolats cliniques

Réplicons contenant de la NS5A provenant d'isolats cliniques

Nombre d'isolats cliniques

CE50 médiane du sofosbuvir, nM (plage)

Nombre d'isolats cliniques

CE50 médiane du velpatasvir, nM (plage)

1a

67

62 (29-128)

23

0,019 (0,011-0,078)

1b

29

102 (45-170)

34

0,012 (0,005-0,500)

2a

15

29 (14-81)

8

0,011 (0,006-0,364)

2b

ND

ND

16

0,002 (0,0003-0,007)

3a

106

81 (24-181)

38

0,005 (0,002-1,871)

4a

ND

ND

5

0,002 (0,001-0,004)

4d

ND

ND

10

0,007 (0,004-0,011)

4r

ND

ND

7

0,003 (0,002-0,006)

5a

ND

ND

42

0,005 (0,001-0,019)

6a

ND

ND

26

0,007 (0,0005-0,113)

6e

ND

ND

15

0,024 (0,005-0,433)

ND = non disponible

La présence de 40 % de sérum humain n'a pas eu d'effet sur l'activité anti-VHC du sofosbuvir mais a réduit d'un facteur 13 l'activité anti-VHC du velpatasvir contre les réplicons du VHC de génotype 1a.

L'évaluation du sofosbuvir en association avec le velpatasvir n'a montré aucun effet antagoniste pour réduire les niveaux d'ARN du VHC dans les cellules réplicons.

Résistance

Dans les cultures cellulaires

Des réplicons de VHC à sensibilité réduite au sofosbuvir ont été sélectionnés en cultures cellulaires pour de multiples génotypes, dont 1b, 2a, 2b, 3a, 4a, 5a et 6a. La diminution de la sensibilité au sofosbuvir était associée à la substitution primaire S282T dans la NS5B, dans tous les génotypes de réplicons analysés. Une mutagenèse dirigée de la substitution S282T dans les réplicons de génotypes 1 à 6 a conféré une sensibilité 2 à 18 fois plus faible au sofosbuvir et réduit la capacité de réplication virale de 89 % à 99 % par rapport au type sauvage correspondant. Dans les essais biochimiques, la capacité du triphosphate actif de sofosbuvir (GS-461203) à inhiber la polymérase NS5B recombinante à partir des génotypes 1b, 2a, 3a et 4a exprimant la substitution S282T a été réduite par rapport à sa capacité à inhiber la polymérase de type sauvage NS5B recombinante, comme indiqué par une augmentation de 8,5 à 24 fois dans la concentration inhibitrice 50 (CI50).

La sélection in vitro des réplicons de VHC à sensibilité réduite au velpatasvir a été réalisée en cultures cellulaires pour de multiples génotypes, dont 1a, 1b, 2a, 3a, 4a, 5a et 6a. Des variants associés à la résistance NS5A ont été associés aux positions 24, 28, 30, 31, 32, 58, 92 et 93. Les variants associés à la résistance (VAR) sélectionnés dans 2 ou plusieurs génotypes étaient F28S, L31I/V et Y93H. La mutagenèse dirigée de VAR de NS5A connus a démontré que des substitutions conférant une réduction > 100 fois de la sensibilité au velpatasvir sont M28G, A92K et Y93H/N/R/W dans le génotype 1a, A92K dans le génotype 1b, C92T et Y93H/N dans le génotype 2b, Y93H dans le génotype 3 et L31V et P32A/L/Q/R dans le génotype 6. Aucune substitution individuelle testée dans les génotypes 2a, 4a ou 5a n'a conféré une réduction > 100 fois de la sensibilité au velpatasvir. Les combinaisons de ces variants ont souvent démontré des réductions plus importantes de la sensibilité au velpatasvir que les VAR seuls.

Dans les études cliniques Études chez les patients sans cirrhose et les patients avec une cirrhose compensée

Dans une analyse poolée des patients sans cirrhose ou avec une cirrhose compensée traités par Epclusa pendant 12 semaines des trois études de phase 3, 12 patients (2 avec le génotype 1 et 10 avec le génotype 3) ont fait l'objet d'une analyse de la résistance en raison d'un échec virologique. Un autre patient avec une infection par un VHC de génotype 3 à l'inclusion a été réinfecté par le génotype 1a du VHC au moment de l'échec virologique et a été exclu de l'analyse virologique. Aucun patient avec une infection par un VHC de génotype 2, 4, 5 ou 6 n'a présenté d'échec virologique.

Parmi les 2 patients de génotype 1 en échec virologique, un patient présentait un virus avec un VAR de la NS5A Y93N et l'autre patient présentait un virus avec des VAR de la NS5A L31I/V et Y93H au moment de l'échec virologique. Les deux patients étaient porteurs de VAR de la NS5A à l'inclusion. Aucune VAR de l'inhibiteur nucléosidique (IN) de la NS5B n'a été observée au moment de l'échec chez les 2 patients.

Parmi les 10 patients de génotype 3 en échec virologique, la substitution Y93H a été observée chez les 10 patients en échec (6 avaient la substitution Y93H en post-traitement et 4 patients la substitution Y93H à l'inclusion et en post-traitement). Aucun VAR de l'IN de la NS5B n'a été observé au moment de l'échec chez les 10 patients.

Études chez les patients avec une cirrhose décompensée

Dans une étude de phase 3 chez des patients avec une cirrhose décompensée traités par Epclusa + RBV pendant 12 semaines, 3 patients (1 avec le génotype 1 et 2 avec le génotype 3) ont fait l'objet d'une analyse de la résistance en raison d'un échec virologique. Aucun patient présentant une infection par le VHC, de génotype 2 ou 4, du groupe traité pendant 12 semaines par Epclusa + RBV n'a connu d'échec virologique.

Le patient en échec virologique avec le VHC de génotype 1 ne présentait pas de VAR de la NS5A ou de la NS5B au moment de l'échec.

Parmi les 2 patients de génotype 3 en échec virologique, un patient présentait le VAR de la NS5A Y93H au moment de l'échec. Un autre patient présentait le virus avec la substitution Y93H à l'inclusion et au moment de l'échec virologique et il a également développé de bas niveaux (< 5 %) de VAR de l'IN de la NS5B N142T et E237G au moment de l'échec. Les données pharmacocinétiques de ce patient étaient cohérentes avec une non-observance du traitement.

Dans cette étude, 2 patients traités par Epclusa pendant 12 ou 24 semaines sans ribavirine présentaient la substitution S282T de la NS5B à de faibles niveaux (< 5 %) ainsi que la substitution L159F.

Effet de la présence initiale de variants du VHC associés à la résistance sur la réponse au traitement

Études chez les patients sans cirrhose et les patients avec une cirrhose compensée

Des analyses ont été réalisées pour étudier l'association entre les VAR de la NS5A préexistants à l'inclusion et les résultats du traitement pour les patients sans cirrhose ou avec une cirrhose compensée dans trois études cliniques de phase 3 (ASTRAL-1, ASTRAL-2 et ASTRAL-3). Sur les 1 035 patients traités par sofosbuvir/velpatasvir dans les trois études cliniques de phase 3, 1 023 patients ont été inclus dans l'analyse des VAR de la NS5A; 7 patients ont été exclus car ils n'avaient pas obtenu une réponse virologique soutenue (RVS12), ni présenté d'échec virologique et 5 patients supplémentaires ont été exclus faute de pouvoir séquencer le gène NS5A. Dans l'analyse poolée des études de phase 3, le virus de 380/1 023 (37 %) patients présentait des VAR de la NS5A à l'inclusion. Les patients infectés par un VHC de génotype 2, 4 ou 6 avaient une prévalence plus élevée de VAR de la NS5A (70 %, 63 % et 52 %, respectivement) par rapport aux patients infectés par un VHC du génotype 1 (23 %), du génotype 3 (16 %) et du génotype 5 (18 %).

Les VAR observés à l'inclusion n'ont eu aucune incidence pertinente sur les taux de RVS12 chez les patients infectés par un VHC de génotype 1, 2, 4, 5 ou 6, comme résumé dans le Tableau 8. Les patients infectés par un VHC de génotype 3 avec le VAR de la NS5A Y93H à l'inclusion avaient un taux de RVS12 plus faible comparés aux patients sans la substitution Y93H après le traitement avec

Epclusa pendant 12 semaines, comme résumé dans le Tableau 9. Dans l'étude ASTRAL-3, le VAR Y93H a été détecté à l'inclusion, chez 9 % des patients traités par Epclusa.

Tableau 8 : RVS12 chez les patients avec ou sans le VAR de la NS5A à l'inclusion par génotype du VHC (études ASTRAL-1, ASTRAL-2 et ASTRAL-3)

Epclusa pendant 12 semaines

Génotype 1

Génotype 3

Génotypes 2, 4, 5 et 6

Total

Avec n'importe quel VAR de la NS5A à l'inclusion

97 % (73/75)

88 % (38/43)

100 % (262/262)

98 % (373/380)

Sans aucun VAR de la NS5A à l'inclusion

100 % (251/251)

97 % (225/231)

100 % (161/161)

99 % (637/643)

Tableau 9 : RVS12 chez les patients avec ou sans la substitution Y93H à l'inclusion, seuil de détection 1 % (ensemble de population pour l'analyse de la résistance) ASTRAL 3

Epclusa pendant 12 semaines

Tous les sujets

(n = 274)

Cirrhotiques

(n = 80)

Non cirrhotiques

(n = 197)

Global

95,3 % (263/274)

91,3 % (73/80)

97,9 % (190/194)

IC à 95 %

92,9 % à 98,0 %

82,8 % à 96,4 %

92,8 % à 98,6 %

RVS avec la substitution Y93H

84,0 % (21/25)

50,0 % (2/4)

90,5 % (19/21)

IC à 95 %

63,9 % à 95,5 %

6,8 % à 93,2 %

69,6 % à 98,8 %

RVS sans la substitution Y93H

96,4 % (242/249)

93,4 % (71/76)

98,8 % (171/173)

IC à 95 %

94,3 % à 98,9 %

85,3 % à 97,8 %

95,9 % à 99,9 %

Le VAR de l'IN de la NS5B S282T n'a été détecté dans la séquence de la NS5B à l'inclusion chez aucun patient des études de phase 3. La RVS12 a été obtenue chez la totalité des 77 patients qui présentaient des VAR de l'IN de la NS5B à l'inclusion, y compris les substitutions N142T, L159F, E/N237G, C/M289L/I, L320F/I/V, V321A/I, et S282G+V321I.

Études chez les patients avec une cirrhose décompensée (score de CPT B)

Des analyses ont été réalisées pour étudier l'association entre les VAR de la NS5A préexistants à l'inclusion et les résultats du traitement pour les patients avec une cirrhose décompensée dans une étude de phase 3 (ASTRAL-4). Sur les 87 patients traités par Epclusa + RBV, 85 patients ont été inclus dans l'analyse des VAR de la NS5A ; 2 patients ont été exclus car ils n'avaient pas obtenu une réponse virologique soutenue RVS12, ni présenté d'échec virologique. Parmi les patients traités par Epclusa + RBV pendant 12 semaines, 29 % (25/85) des patients présentaient un virus avec des VAR de la NS5A à l'inclusion : 29 % (19/66), 75 % (3/4), 15 % (2/13) et 50 % (1/2) pour les patients infectés par un VHC de génotype 1, 2, 3 ou 4, respectivement.

La RVS12 chez les patients avec ou sans VAR de la NS5A à l'inclusion, dans le groupe Epclusa + RBV pendant 12 semaines pour cette étude est présentée dans le Tableau 10.

Tableau 10 : RVS12 chez les patients avec ou sans VAR de la NS5A à l'inclusion, par génotype du VHC (étude ASTRAL-4)

Epclusa + RBV 12 semaines

Génotype 1

Génotype 3

Génotype 2 ou 4

Total

Avec n'importe quel VAR de la NS5A à l'inclusion

100 % (19/19)

50 % (1/2)

100 % (4/4)

96 % (24/25)

Sans aucun VAR de la NS5A à l'inclusion

98 % (46/47)

91 % (10/11)

100 % (2/2)

98 % (58/60)

L'unique patient de génotype 3 qui présentait des VAR de la NS5A à l'inclusion et qui n'a pas réussi à obtenir une RVS12 présentait une substitution Y93H de la NS5A à l'inclusion ; les données pharmacocinétiques de ce patient étaient cohérentes avec une non-observance au traitement.

Trois patients du groupe Epclusa + RBV 12 semaines présentaient les VAR de l'IN de la NS5B (N142T et L159F) à l'inclusion et les trois patients ont obtenu une RVS12.

Population pédiatrique

La présence de VAR de la NS5A et de la NS5B n'a pas eu d'incidence sur la réponse au traitement ; tous les patients qui présentaient des VAR de la NS5A (n = 29) ou des VAR de l'IN de la NS5B (n = 6) à l'inclusion ont obtenu une RVS après 12 semaines de traitement par Epclusa.

Résistance croisée

Les données in vitro indiquent que la majorité des VAR de la NS5A qui confèrent une résistance au lédipasvir et au daclatasvir sont restées sensibles au velpatasvir. Le velpatasvir était totalement actif contre la substitution S282T associée à la résistance au sofosbuvir dans la NS5B, tandis que toutes les substitutions associées à la résistance au velpatasvir dans la NS5A étaient totalement sensibles au sofosbuvir. Le sofosbuvir et le velpatasvir étaient tous deux totalement actifs contre les substitutions associées à une résistance aux autres classes d'antiviraux à action directe dotés de mécanismes d'action différents, tels que les inhibiteurs non nucléosidiques de la NS5B et les inhibiteurs de protéase NS3. L'efficacité d'Epclusa n'a pas été évaluée chez les patients en échec d'un traitement contenant un inhibiteur de la NS5A.

Efficacité et sécurité cliniques

L'efficacité d'Epclusa a été évaluée dans trois études de phase 3 chez des patients infectés par un VHC de génotypes 1 à 6 avec ou sans cirrhose compensée, une étude de phase 3 chez les patients infectés par un VHC de génotypes 1 à 6 avec une cirrhose décompensée, une étude de phase 3 chez des patients infectés par un VHC de génotypes 1 à 6 et présentant une co-infection VHC/VIH-1 et une étude de phase 2 chez des patients infectés par le VHC et présentant une IRT nécessitant une dialyse, comme résumé dans le Tableau 11.

Tableau 11 : Études réalisées avec Epclusa chez les patients infectés par un VHC de génotype 1, 2, 3, 4, 5 ou 6

Étude

Population

Groupes d'étude

(Nombre de patients traités)

ASTRAL-1

Génotypes 1, 2, 4, 5 et 6

NT et PT sans cirrhose ou avec une cirrhose compensée

Epclusa pendant 12 semaines (624)

Placebo pendant 12 semaines (116)

ASTRAL-2

Génotype 2

NT et PT sans cirrhose ou avec une cirrhose compensée

Epclusa pendant 12 semaines (134) SOF+RBV 12 semaines (132)

ASTRAL-3

Génotype 3

NT et PT sans cirrhose ou avec une cirrhose compensée

Epclusa pendant 12 semaines (277) SOF+RBV 24 semaines (275)

ASTRAL-4

Génotypes 1, 2, 3, 4, 5 et 6

NT et PT ayant une cirrhose décompensée avec un score de CPT B

Epclusa pendant 12 semaines (90)

Epclusa + RBV pendant 12 semaines (87)

Epclusa pendant 24 semaines (90)

ASTRAL-5

Génotypes 1, 2, 3, 4, 5 et 6

NT et PT sans cirrhose ou avec une cirrhose

compensée, présentant une co-infection VHC/VIH-1

Epclusa pendant 12 semaines (106)

GS-US-342-4062

NT et PT avec ou sans cirrhose, présentant une IRT nécessitant une dialyse

Epclusa pendant 12 semaines (59)

NT = patients naïfs de tout traitement ; PT = patients préalablement traités (y compris ceux chez lesquels un traitement à base de peginterféron alfa + ribavirine avec ou sans un inhibiteur de protéase du VHC a échoué)

La dose de ribavirine était calculée en fonction du poids (1 000 mg administrés quotidiennement en deux doses pour les patients < 75 kg et 1 200 mg pour ceux ≥ 75 kg) et administrée en deux doses fractionnées lorsqu'elle était utilisée en association avec le sofosbuvir dans les études ASTRAL-2 et ASTRAL-3 ou en association avec Epclusa dans l'étude ASTRAL-4. Les ajustements de la dose de ribavirine ont été effectués conformément aux informations de prescription de la ribavirine. Les taux sériques d'ARN du VHC ont été mesurés pendant les études cliniques à l'aide du test COBAS AmpliPrep/COBAS Taqman HCV (version 2.0), avec une limite inférieure de quantification (LIQ) de 15 UI/mL. La réponse virologique soutenue (RVS12), définie par un ARN du VHC inférieur à la LIQ à 12 semaines après la fin du traitement, était le critère principal pour déterminer le taux de guérison du VHC.

Études cliniques chez les patients sans cirrhose et les patients avec une cirrhose compensée

Patients infectés par un VHC de génotype 1, 2, 4, 5 ou 6 - (étude 1138) ASTRAL-1

ASTRAL-1 était une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo évaluant 12 semaines de traitement avec Epclusa par rapport à 12 semaines sous placebo chez des patients infectés par un VHC de génotype 1, 2, 4, 5 ou 6. Les patients infectés par un VHC de génotype 1, 2, 4

  • u 6 ont été randomisés dans un rapport de 5:1 entre le traitement avec Epclusa pendant 12 semaines et le placebo pendant 12 semaines. Les patients infectés par un VHC de génotype 5 ont été inclus dans le groupe Epclusa. La randomisation était stratifiée selon le génotype du VHC (1, 2, 4, 6 et indéterminé) et la présence ou l'absence de cirrhose.

La population et les caractéristiques à l'inclusion étaient comparables entre le groupe Epclusa et le groupe placebo. Parmi les 740 patients traités, l'âge médian était de 56 ans (bornes : 18-82) ; 60 % des patients étaient de sexe masculin ; 79 % étaient caucasiens, 9 % étaient noirs ; 21 % avaient un indice de masse corporelle à l'inclusion d'au moins 30 kg/m2 ; les proportions de patients infectés par un VHC de génotype 1, 2, 4, 5 ou 6 étaient de 53 %, 17 %, 19 %, 5 % et 7 %, respectivement ; 69 % avaient des allèles IL28B non-CC (CT ou TT) ; 74 % avaient des taux d'ARN du VHC à l'inclusion d'au moins 800 000 UI/mL ; 19 % présentaient une cirrhose compensée ; et 32 % étaient des patients préalablement traités.

Le Tableau 12 présente la RVS12 pour l'étude ASTRAL-1 par génotype du VHC. Aucun patient du groupe placebo n'a atteint la RVS12.

Tableau 12 : RVS12 dans l'étude ASTRAL-1 par génotype du VHC.

Epclusa 12 semaines (n = 624)

Total

(tous les

GT)

(n = 624)

GT-1

GT-2

(n = 104)

GT-4

(n = 116)

GT-5

(n = 35)

GT-6

(n = 41)

GT-1a

(n = 210)

GT-1b

(n = 118)

Total

(n = 328)

RVS12

99 % (618/624)

98 % (206/210)

99 % (117/118)

98 % (323/328)

100 % (104/104)

100 % (116/116)

97 % (34/35)

100 % (41/41)

Résultat pour les patients sans RVS12

Échec virologique sous traitement

0/624

0/210

0/118

0/328

0/104

0/116

0/35

0/41

Rechutea

< 1 % (2/623)

< 1 % (1/209)

1 % (1/118)

1 % (2/327)

0/104

0/116

0/35

0/41

Autresb

1 % (4/624)

1 % (3/210)

0/118

1 % (3/328)

0/104

0/116

3 % (1/35)

0/41

GT = génotype a.  Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients ayant un taux d'ARN du VHC < LIQ à leur dernière évaluation sous traitement.

b.  « Autre » désigne les patients qui n'ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d'échec virologique.

Patients adultes infectés par un VHC de génotype 2 - (étude 1139) ASTRAL-2

ASTRAL-2 était une étude randomisée, en ouvert, évaluant un traitement de 12 semaines par Epclusa par rapport à un traitement de 12 semaines par SOF+RBV chez des patients infectés par un VHC de génotype 2. Les patients ont été randomisés dans un rapport de 1:1 entre un traitement avec Epclusa pendant 12 semaines et un traitement avec SOF+RBV pendant 12 semaines. La randomisation était stratifiée selon la présence ou l'absence de cirrhose et l'exposition préalable à un traitement du VHC (naïfs de traitement contre traitement préalable).

La population et les caractéristiques à l'inclusion étaient comparables entre les deux groupes de traitement. Sur les 266 patients traités, l'âge médian était de 58 ans (bornes : 23-81) ; 59 % des patients étaient de sexe masculin ; 88 % étaient caucasiens, 7 % étaient noirs ; 33 % avaient un indice de masse corporelle à l'inclusion d'au moins 30 kg/m2 ; 62 % avaient des allèles IL28B non-CC (CT ou TT) ; 80 % avaient des taux d'ARN du VHC à l'inclusion d'au moins 800 000 UI/mL ; 14 % présentaient une cirrhose compensée et 15 % étaient des patients préalablement traités.

Le Tableau 13 présente la RVS12 pour l'étude ASTRAL-2.

Tableau 13 : RVS12 dans l'étude ASTRAL-2 (VHC de génotype 2)

Epclusa 

12 semaines

(n = 134)

SOF+RBV

12 semaines

(n = 132)

RVS12

99 % (133/134)

94 % (124/132)

Résultat pour les patients sans RVS12

Échec virologique sous traitement

0/134

0/132

Rechutea

0/133

5 % (6/132)

Autresb

1 % (1/134)

2 % (2/132)

a.  Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients ayant un taux d'ARN du VHC < LIQ à leur dernière évaluation sous traitement.

b.  « Autre » désigne les patients qui n'ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d'échec virologique.

Le traitement avec Epclusa pendant 12 semaines a démontré une supériorité statistiquement significative (p = 0,018) par rapport au traitement avec SOF + RBV pendant 12 semaines (différence de traitement + 5,2 % ; intervalle de confiance à 95 % : + 0,2 % à + 10,3 %).

Patients adultes infectés par un VHC de génotype 3 - (étude 1140) ASTRAL-3

ASTRAL-3 était une étude randomisée, en ouvert, évaluant un traitement de 12 semaines par Epclusa par rapport à un traitement de 24 semaines par SOF+RBV chez des patients infectés par un VHC de génotype 3. Les patients ont été randomisés dans un rapport de 1:1 entre un traitement avec Epclusa pendant 12 semaines et un traitement avec SOF+RBV pendant 24 semaines. La randomisation était stratifiée selon la présence ou l'absence de cirrhose et l'exposition préalable à un traitement du VHC (naïfs de traitement contre traitement préalable).

La population et les caractéristiques à l'inclusion étaient comparables entre les deux groupes de traitement. Sur les 552 patients traités, l'âge médian était de 52 ans (bornes : 19-76) ; 62 % des patients étaient de sexe masculin ; 89 % étaient caucasiens, 9 % étaient asiatiques ; 1 % étaient noirs ; 20 % avaient un indice de masse corporelle à l'inclusion d'au moins 30 kg/m2 ; 61 % avaient des allèles IL28B non-CC (CT ou TT) ; 70 % avaient des taux d'ARN du VHC à l'inclusion d'au moins 800 000 UI/mL ; 30 % présentaient une cirrhose compensée et 26 % étaient des patients préalablement traités.

Le Tableau 14 présente la RVS12 pour l'étude ASTRAL-3.

Tableau 14 : RVS12 dans l'étude ASTRAL-3 (VHC de génotype 3)

Epclusa 

12 semaines

(n = 277)

SOF+RBV

24 semaines

(n = 275)

RVS12

95 % (264/277)

80 % (221/275)

Résultat pour les patients sans RVS12

Échec virologique sous traitement

0/277

< 1 % (1/275)

Rechutea

4 % (11/276)

14 % (38/272)

Autresb

1 % (2/277)

5 % (15/275)

a.  Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients ayant un taux d'ARN du VHC < LIQ à leur dernière évaluation sous traitement.

b.  « Autre » désigne les patients qui n'ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d'échec virologique.

Le traitement avec Epclusa pendant 12 semaines a démontré une supériorité statistiquement significative (p < 0,001) par rapport au traitement avec SOF + RBV pendant 24 semaines (différence de traitement + 14,8 % ; intervalle de confiance à 95 % : + 9,6 % à + 20,0 %).

Les RVS12 pour une sélection de sous-groupes sont présentées dans le Tableau 15.

Tableau 15 : RVS12 pour une sélection de sous-groupes dans l'étude ASTRAL-3 (VHC de génotype 3)

Epclusa

12 semaines

SOF+RBV

24 semainesa

RVS12

Sujets naïfs de tout traitement (n = 206)

Préalablement traités (n = 71)

Sujets naïfs de tout traitement (n = 201)

Préalablement traités (n = 69)

Sans cirrhose

98 % (160/163)

91 % (31/34)

90 % (141/156)

71 % (22/31)

Avec cirrhose

93 % (40/43)

89 % (33/37)

73 % (33/45)

58 % (22/38)

a. Cinq patients du groupe SOF+RBV 24 semaines, dont le statut cirrhotique n'était pas connu, ont été exclus de cette analyse de sous-groupe.

Études cliniques chez les patients avec une cirrhose décompensée - (étude 1137) ASTRAL-4 ASTRAL-4 était une étude randomisée, en ouvert chez des patients infectés par un VHC de génotype 1, 2, 3, 4, 5 ou 6 et ayant une cirrhose avec un score de CPT B. Les patients ont été randomisés dans un rapport 1:1:1 entre un traitement avec Epclusa pendant 12 semaines, un traitement avec Epclusa + RBV pendant 12 semaines ou un traitement avec Epclusa pendant 24 semaines. La randomisation était stratifiée selon le génotype (1, 2, 3, 4, 5, 6 et indéterminé) du VHC.

La population et les caractéristiques à l'inclusion étaient comparables entre les groupes de traitement. Sur les 267 patients traités, l'âge médian était de 59 ans (bornes : 40-73) ; 70 % des patients étaient de sexe masculin ; 90 % étaient caucasiens, 6 % étaient noirs ; 42 % avaient un indice de masse corporelle à l'inclusion d'au moins 30 kg/m2. Les proportions de patients infectés par un VHC de génotype 1, 2, 3, 4, ou 6 étaient de 78 %, 4 %, 15 %, 3 %, et < 1 % (1 patient) respectivement. Aucun patient infecté par un VHC de génotype 5 n'a été inclus. 76 % des patients avaient des allèles IL28B non-CC (CT ou TT) ; 56 % avaient des taux d'ARN du VHC à l'inclusion d'au moins 800 000 UI/mL ; 55 % étaient des patients préalablement traités ; 90 % et 95 % des patients présentaient une cirrhose avec un score de CPT B et un score MELD (modèle d'insuffisance rénale terminale) ≤ 15 à l'inclusion respectivement.

Le Tableau 16 présente la RVS12 pour l'étude ASTRAL-4 par génotype du VHC.

Tableau 16 : RVS12 dans l'étude ASTRAL-4 par génotype du VHC.

Epclusa

12 semaines

(n = 90)

Epclusa + RBV

12 semaines

(n = 87)

Epclusa

24 semaines

(n = 90)

RVS12 globale

83 % (75/90)

94 % (82/87)

86 % (77/90)

Génotype 1

88 % (60/68)

96 % (65/68)

92 % (65/71)

Génotype 1a

88 % (44/50)

94 % (51/54)

93 % (51/55)

Génotype 1b

89 % (16/18)

100 % (14/14)

88 % (14/16)

Génotype 3

50 % (7/14)

85 % (11/13)

50 % (6/12)

Génotypes 2, 4 et 6

100 % (8/8)a

100 % (6/6)b

86 % (6/7)c

a.  n = 4 pour génotype 2 et n = 4 pour génotype 4 b.  n = 4 pour génotype 2 et n = 2 pour génotype 4 c.  n = 4 pour génotype 2, n = 2 pour génotype 4 et n = 1 pour génotype 6.

Le Tableau 17 présente le résultat virologique pour les patients infectés par un VHC de génotype 1 ou 3 dans l'étude ASTRAL-4.

Aucun patient avec une infection par un VHC de génotype 2, 4 ou 6 n'a connu d'échec virologique.

Tableau 17 : Résultat virologique pour les patients infectés par un VHC de génotypes 1 et 3 dans l'étude ASTRAL-4.

Epclusa 12 semaines

Epclusa + RBV

12 semaines

Epclusa 24 semaines

Échec virologique (rechute et échec pendant le traitement)

Génotype 1a

7 % (5/68)

1 % (1/68)

4 % (3/71)

Génotype 1a

6 % (3/50) 

2 % (1/54)

4 % (2/55)

Génotype 1b

11 % (2/18)

0 % (0/14)

6 % (1/16)

Génotype 3

43 % (6/14)

15 % (2b/13)

42 % (5c/12)

Autred

5 % (4/82)

2 % (2/81)

5 % (4/83)

a.  Aucun patient infecté par un VHC de génotype 1 n'a connu d'échec virologique pendant le traitement.

b.  Un patient a présenté un échec virologique pendant le traitement ; les données pharmacocinétiques de ce patient étaient cohérentes avec une non-observance au traitement.

c.  Un patient a présenté un échec virologique pendant le traitement.

d.  « Autre » désigne les patients qui n'ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d'échec virologique.

Les changements des paramètres observés dans le système de scores de CPT chez les patients ayant obtenu une RVS12 dans l'étude ASTRAL-4 (ensemble des 3 traitements) sont présentés dans le Tableau 18.

Tableau 18 : Changements des paramètres des scores de CPT entre l'inclusion et la 12e et la 24esemaine post-traitement chez les patients ayant obtenu une RVS12, ASTRAL-4

Albumine

Bilirubine

INR

Ascites

Encéphalopat

hie

12e semaine post-traitement (N = 236), % (n/N)

Diminution du score (amélioration)

34,5 % (79/229)

17,9 % (41/229)

2,2 % (5/229)

7,9 % (18/229)

5,2 % (12/229)

Aucun changement

60,3 %

(138/229)

76,4 %

(175/229)

96,5 % (221/229)

89,1 % (204/229)

91,3 %

(209/229)

Augmentation du score (aggravation)

5,2 % (12/229)

5,7 % (13/229)

1,3 % (3/229)

3,1 % (7/229)

3,5 % (8/229)

Pas d'évaluation

7

7

7

7

7

24e semaine post-traitement (N = 236), % (n/N)

Diminution du score (amélioration)

39,4 % (84/213)

16,4 % (35/213)

2,3 % (5/213)

15,0 % (32/213)

9,4 % (20/213)

Pas de changement

54,0 %

(115/213)

80,8 %

(172/213)

94,8 % (202/213)

81,2 % (173/213)

88,3 %

(188/213)

Augmentation du score (aggravation)

6,6 % (14/213)

2,8 % (6/213)

2,8 % (6/213)

3,8 % (8/213)

2,3 % (5/213)

Pas d'évaluation

23

23

23

23

23

Remarque : La fréquence des ascites à l'inclusion était : 20 % aucune ascite, 77 % ascites légères/modérées, 3 % ascites sévères

La fréquence d'encéphalopathies à l'inclusion était : 38 % aucune encéphalopathie, 62 % encéphalopathies de grade 1 à 2.

Études cliniques chez les patients présentant une co-infection VHC/VIH-1 - ASTRAL-5 (étude 1202) Lors de l'étude ASTRAL-5, le traitement de 12 semaines par Epclusa a été évalué chez des patients infectés par un VHC de génotype 1, 2, 3 ou 4 qui étaient co-infectés par le VIH-1 (les génotypes 5 et 6 du VHC pouvaient participer à cette étude, mais aucun patient porteur de ces génotypes n'a été inclus). Les patients étaient sous traitement antirétroviral stable contre le VIH-1 comportant l'association emtricitabine/fumarate de ténofovir disoproxil ou abacavir/lamivudine administrée avec un inhibiteur de protéase boosté par le ritonavir (atazanavir, darunavir ou lopinavir), de la rilpivirine, du raltégravir ou l'association emtricitabine/fumarate de ténofovir disoproxil/elvitégravir/cobicistat.

Sur les 106 patients traités, l'âge médian était de 57 ans (bornes : 25-72) ; 86 % des patients étaient de sexe masculin ; 51 % étaient caucasiens, 45 % étaient noirs ; 22 % avaient un indice de masse corporelle à l'inclusion d'au moins 30 kg/m2 ; 19 patients (18 %) présentaient une cirrhose compensée et 29 % étaient des patients préalablement traités. Le taux moyen total de lymphocytes CD4+ était de 598 lymphocytes/µL (bornes : 183−1 513 lymphocytes/μL).

Le Tableau 19 présente la RVS12 pour l'étude ASTRAL-5 par génotype du VHC.

Tableau 19 : RVS12 dans l'étude ASTRAL-5 par génotype du VHC.

Epclusa 12 semaines (n = 106)

Total

(tous les GT)

(n = 106)

GT-1

GT-2

(n = 11)

GT-3

(n = 12)

GT-4

(n = 5)

GT-1a

(n = 66)

GT-1b

(n = 12)

Total

(n = 78)

RVS12

95 % (101/106)

95 % (63/66)

92 % (11/12)

95 % (74/78)

100 % (11/11)

92 % (11/12)

100 %

(5/5)

Résultat pour les patients sans RVS

Échec virologique sous traitement

0/106

0/66

0/12

0/78

0/11

0/12

0/5

Rechutea

2 % (2/103)

3 % (2/65)

0/11

3 % (2/76)

0/11

0/11

0/5

Autreb

3 % (3/106)

2 % (1/66)

8 % (1/12)

3 % (2/78)

0/11

8 % (1/12)

0/5

GT = génotype a.  Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients ayant un taux d'ARN du VHC < LIQ à leur dernière évaluation sous traitement.

b.  « Autre » désigne les patients qui n'ont pas obtenu de RVS12 et ne répondaient pas aux critères d'échec virologique.

La RVS12 a été obtenue chez 19 des 19 patients avec une cirrhose. Aucun patient n'a présenté de rebond de la charge virale du VIH-1 pendant l'étude et les taux de lymphocytes CD4+ sont restés stables au cours du traitement.

Études cliniques chez les patients présentant une insuffisance rénale (étude 4062)

L'étude 4062 était une étude clinique en ouvert qui a évalué 12 semaines de traitement par Epclusa chez 59 patients infectés par le VHC présentant une IRT nécessitant une dialyse. Les proportions de patients infectés par un VHC de génotype 1, 2, 3, 4, 6 ou indéterminé étaient 42 %, 12 %, 27 %, 7 %, 3 %, et 9 %, respectivement. À l'inclusion, 29 % des patients présentaient une cirrhose, 22 % étaient des patients préalablement traités, 32 % avaient eu une transplantation rénale, 92 % étaient sous hémodialyse, et 8 % étaient sous dialyse péritonéale ; la durée moyenne de dialyse était de 7,3 ans (bornes : 0-40 ans). Le taux global de RVS était de 95 % (56/59) ; parmi les trois patients n'ayant pas obtenu de RVS12, un a terminé le traitement par Epclusa et a rechuté et deux ne répondaient pas aux critères d'échec virologique.

Population pédiatrique

L'efficacité de 12 semaines de traitement par l'association sofosbuvir/velpatasvir chez des patients pédiatriques infectés par le VHC âgés de 3 ans et plus a été évaluée dans une étude clinique en ouvert de phase 2 chez 214 patients présentant une infection par le VHC.

Patients âgés de 12 à < 18 ans :

L'association sofosbuvir/velpatasvir a été évaluée chez 102 patients âgés de 12 à < 18 ans infectés par un VHC de génotype 1, 2, 3, 4 ou 6. Un total de 80 patients (78 %) étaient naïfs de tout traitement et 22 patients (22 %) avaient été préalablement traités. L'âge médian était de 15 ans (bornes : 12-17) ; 51 % des patients étaient de sexe féminin ; 73 % étaient caucasiens, 9 % étaient noirs et 11 % étaient asiatiques ; 14 % étaient hispaniques/latino-américains ; l'indice de masse corporelle moyen était de 22,7 kg/m2 (bornes : 12,9-48,9 kg/m2) ; le poids moyen était de 61 kg (bornes : 22-147 kg) ; 58 % avaient des taux d'ARN du VHC à l'inclusion supérieurs ou égaux à 800 000 UI/mL ; les proportions de sujets infectés par un VHC de génotype 1, 2, 3, 4 ou 6 étaient de 74 %, 6 %, 12 %, 2 % et 6 %, respectivement ; aucun patient n'avait de cirrhose connue. La majorité des patients (89 %) avaient été infectés par transmission verticale.

Le taux de RVS était globalement de 95 % (97/102), 93 % (71/76) chez les patients infectés par un VHC de génotype 1 et de 100 % chez les patients infectés par un VHC de génotype 2 (6/6), de génotype 3 (12/12), de génotype 4 (2/2) et de génotype 6 (6/6). Un patient qui avait arrêté le traitement prématurément a présenté une récidive ; les quatre autres patients n'ayant pas obtenu de RVS12 ne répondaient pas aux critères d'échec virologique (par ex., perdus de vue).

Patients âgés de 6 à < 12 ans :

L'association sofosbuvir/velpatasvir a été évaluée chez 71 patients âgés de 6 à < 12 ans infectés par un

VHC de génotype 1, 2, 3 et 4. Un total de 67 patients (94 %) étaient naïfs de tout traitement et 4 patients (6 %) avaient été préalablement traités. L'âge médian était de 8 ans (bornes : 6-11) ; 54 % des patients étaient de sexe feminin ; 90 % étaient caucasiens, 6 % étaient noirs et 1 % étaient asiatiques ; 10 % étaient hispaniques/latino-américains ; l'indice de masse corporelle moyen était de 17,4 kg/m2 (bornes : 12,8-30,9 kg/m2) ; le poids moyen était de 30 kg (bornes : 18-78 kg) ; 48 % avaient des taux d'ARN du VHC à l'inclusion supérieurs ou égaux à 800 000 UI/mL ; les proportions de patients infectés par un VHC de génotype 1, 2, 3 ou 4 étaient de 76 %, 3 %, 15 % et 6 %, respectivement ; aucun patient n'avait de cirrhose connue. La majorité des patients (94 %) avaient été infectés par transmission verticale.

Le taux de RVS était globalement de 93 % (66/71), 93 % (50/54) chez les patients infectés par un VHC de génotype 1, 91 % (10/11) chez les patients infectés par un VHC de génotype 3 et 100 % chez les patients infectés par un VHC de génotype 2 (2/2) et de génotype 4 (4/4). Un patient a connu un échec virologique sous traitement ; les quatre autres patients n'ayant pas obtenu de RVS12 ne répondaient pas aux critères d'échec virologique (par ex., perdus de vue).

Patients âgés de 3 à < 6 ans :

L'association sofosbuvir/velpatasvir a été évaluée chez 41 patients naïfs de traitement âgés de 3 à < 6 ans infectés par un VHC de génotype 1, 2, 3 et 4. L'âge médian était de 4 ans (bornes : 3-5) ; 59 % des patients étaient de sexe féminin ; 78 % étaient caucasiens, 7 % étaient noirs et 10 % étaient hispaniques/latino-américains ; l'indice de masse corporelle moyen était de 17,0 kg/m2 (bornes : 13,9-

22,0 kg/m2) ; le poids moyen était de 19 kg (bornes : 13-35 kg) ; 49 % avaient des taux d'ARN du

VHC à l'inclusion supérieurs ou égaux à 800 000 UI/mL ; les proportions de patients infectés par un VHC de génotype 1, 2, 3 ou 4 étaient de 78 %, 15 %, 5 % et 2 %, respectivement ; aucun patient n'avait de cirrhose connue. La majorité des patients (98 %) avaient été infectés par transmission verticale.

Le taux de RVS était globalement de 83 % (34/41), 88 % (28/32) chez les patients infectés par un VHC de génotype 1, 50 % (3/6) chez les patients infectés par un VHC de génotype 2 et 100 % chez les patients infectés par un VHC de génotype 3 (2/2) et de génotype 4 (1/1). Aucun patient n'a connu d'échec virologique sous traitement ni de rechute. Les sept patients n'ayant pas obtenu de RVS12 ne répondaient pas aux critères d'échec virologique (par ex., perdus de vue).

Personnes âgées

Les études cliniques portant sur Epclusa ont inclus 156 patients âgés de 65 ans et plus (12 % du nombre total de patients dans les études cliniques de phase 3). Les taux de réponse observés chez les patients de ≥ 65 ans étaient similaires à ceux des patients de < 65 ans dans tous les groupes de traitement.

Absorption

Les propriétés pharmacocinétiques du sofosbuvir, du GS-331007 et du velpatasvir ont été évaluées chez des sujets sains adultes et chez des patients atteints d'hépatite C chronique. Après administration orale d'Epclusa, le sofosbuvir a été rapidement absorbé et le pic plasmatique médian a été atteint 1 heure après l'administration de la dose. Le pic plasmatique médian de GS-331007 a été atteint 3 heures après l'administration de la dose. Les pics plasmatiques médians de velpatasvir ont été atteints 3 heures après l'administration.

D'après l'analyse pharmacocinétique de population chez les patients infectés par le VHC, les moyennes de l'ASC0-24 à l'équilibre pour le sofosbuvir (n = 982), le GS-331007 (n = 1 428) et le velpatasvir (n = 1 425) étaient respectivement de 1 260, 13 970 et 2 970 ng•h/mL. La Cmax à l'équilibre pour le sofosbuvir, le GS-331007 et le velpatasvir était respectivement de 566, 868 et 259 ng/mL. L'ASC0-24 et la Cmax du sofosbuvir et du GS-331007 étaient similaires chez les volontaires sains adultes et les patients infectés par le VHC. Par rapport aux sujets sains (n = 331), l'ASC0-24 et la Cmax du velpatasvir étaient inférieures de 37 % et 41 %, respectivement, chez les patients infectés par le

VHC.

Effets de la prise de nourriture

Par rapport à une administration à jeun, l'administration d'une dose unique d'Epclusa avec un repas à teneur modérée en matières grasses (environ 600 kcal, 30 % de matières grasses) ou à teneur élevée en matières grasses (environ 800 kcal, 50 % de matières grasses) a entraîné une augmentation de 34 % et de 21 % de l'ASC0-inf du velpatasvir, respectivement et une augmentation de 31 % et de 5 % de la Cmax du velpatasvir, respectivement. Le repas à teneur modérée ou élevée en matières grasses a augmenté l'ASC0-inf du sofosbuvir de 60 % et 78 % respectivement, mais n'a pas affecté de manière significative la Cmax du sofosbuvir. Le repas à teneur modérée ou élevée en matières grasses n'a pas modifié l'ASC0-inf du GS-331007, mais a entraîné une diminution de 25 % et de 37 % de sa Cmax, respectivement. Les taux de réponse dans les études de phase 3 étaient similaires chez les patients infectés par le VHC traités par Epclusa avec ou sans nourriture. Epclusa peut être administré indifféremment avec ou sans nourriture.

Distribution

La liaison du sofosbuvir aux protéines plasmatiques humaines est d'environ 61 à 65 % et la liaison est indépendante de la concentration du produit, dans une plage de 1 à 20 μg/mL. La liaison du GS-331007 aux protéines est minime dans le plasma humain. Après l'administration d'une dose unique de 400 mg de [14C]-sofosbuvir chez des sujets sains, le ratio de radioactivité [14C] sanguine/plasmatique était d'environ 0,7.

La liaison du velpatasvir aux protéines plasmatiques humaines est de > 99,5 % et la liaison est indépendante de la concentration du produit, dans une plage de 0,09 à 1,8 μg/mL. Après l'administration d'une dose unique de 100 mg de [14C]-velpatasvir chez des sujets sains, le ratio de radioactivité [14C] sanguine/plasmatique était compris entre 0,52 et 0,67.

Biotransformation

Le sofosbuvir est très largement métabolisé dans le foie, pour former l'analogue de nucléoside triphosphate GS-461203 actif au plan pharmacologique. La voie d'activation métabolique implique une hydrolyse séquentielle du groupe carboxyl ester, catalysée par la cathepsine A (CatA) humaine ou la carboxyl estérase 1 (CES1), et un clivage de phosphoramidate par la protéine HINT1 (histidine triad nucleotide-binding protein) suivi d'une phosphorylation par la voie de biosynthèse des pyrimidinenucléotides. La déphosphorylation aboutit à la formation du métabolite nucléosidique GS-331007, qui ne peut être re-phosphorylé efficacement et qui est dénué d'activité anti-VHC in vitro. Le sofosbuvir et le GS-331007 ne sont pas des substrats ni des inhibiteurs de l'UGT1A1 ni des enzymes CYP3A4, CYP1A2, CYP2B6, CYP2C8, CYP2C9, CYP2C19 et CYP2D6. Après l'administration d'une dose orale unique de 400 mg de [14C]-sofosbuvir, le GS-331007 représentait environ > 90 % de l'exposition systémique totale.

Le velpatasvir est un substrat du CYP2B6, du CYP2C8 et du CYP3A4 avec un métabolisme lent. Après l'administration d'une dose unique de 100 mg de [14C]-velpatasvir, la majorité (> 98 %) de la radioactivité plasmatique était due à la molécule mère. Le velpatasvir monohydroxylé et le velpatasvir déméthylé étaient les métabolites identifiés dans le plasma humain. Le velpatasvir inchangé est la principale forme retrouvée dans les fèces.

Élimination

Après l'administration d'une dose orale unique de 400 mg de [14C]-sofosbuvir, la récupération totale moyenne de la [14C]-radioactivité était supérieure à 92 %, dont environ 80 %, 14 % et 2,5 % récupérés respectivement dans les urines, les fèces et l'air expiré. La majorité de la dose de sofosbuvir récupérée dans les urines était du GS-331007 (78 %) et 3,5 % était du sofosbuvir. Ces résultats montrent que la clairance rénale est la principale voie d'élimination du GS-331007. Les demi-vies terminales médianes du sofosbuvir et du GS-331007 après administration d'Epclusa étaient respectivement de 0,5 et 25 heures.

Après l'administration d'une dose orale unique de 100 mg de [14C]-velpatasvir, la récupération totale moyenne de la [14C]-radioactivité était de 95 %, dont environ 94 % et 0,4 % récupérés dans les fèces et les urines, respectivement. Le velpatasvir inchangé était la principale forme retrouvée dans les fèces, représentant une moyenne de 77 % de la dose administrée, suivie par le velpatasvir monohydroxylé (5,9 %) et le velpatasvir déméthylé (3,0 %). Ces données indiquent que l'excrétion biliaire de la molécule mère était une voie principale d'élimination pour le velpatasvir. La demi-vie terminale médiane du velpatasvir après l'administration d'Epclusa était d'environ 15 heures.

Linéarité/non-linéarité

L'ASC du velpatasvir augmente d'une manière presque proportionnelle sur la plage de doses comprise entre 25 mg et 150 mg. Les ASC du sofosbuvir et du GS-331007 sont pratiquement proportionnelles à la dose sur la plage de doses comprise entre 200 mg et 1 200 mg.

Potentiel in vitro pour les interactions médicamenteuses sofosbuvir/velpatasvir

Le sofosbuvir et le velpatasvir sont des substrats de transporteurs de médicaments P-gp et de la BCRP, alors que le GS-331007 ne l'est pas. Le velpatasvir est également un substrat de l'OATP1B. In vitro, un métabolisme lent du velpatasvir par le CYP2B6, le CYP2C8 et le CYP3A4 a été observé.

Le velpatasvir est un inhibiteur du transporteur de médicaments P-gp, BCRP, OATP1B1 et OATP1B3 et son implication dans les interactions médicamenteuses avec ces transporteurs se limite principalement au processus d'absorption. À une concentration plasmatique cliniquement pertinente, le velpatasvir n'est pas un inhibiteur de la pompe d'exportation des sels biliaires (BSEP) des transporteurs hépatiques, de la protéine cotransporteuse du taurocholate de sodium (NTCP), OATP2B1, OATP1A2 ou du transporteur de cations organiques (OCT) 1, des transporteurs rénaux OCT2, OAT1, OAT3, de la protéine de multirésistance aux médicaments 2 (MRP2) ou de la protéine d'extrusion de multiples médicaments et toxines (MATE) 1, ou des CYP ou des enzymes d'uridine glucuronosyltransferase (UGT) 1A1.

Le sofosbuvir et le GS-331007 ne sont pas des inhibiteurs des transporteurs de médicaments P-gp, BCRP, MRP2, BSEP, OATP1B1, OATP1B3 et OCT1. Le GS-331007 n'est pas un inhibiteur de l'OAT1, de l'OCT2 et de MATE1.

Pharmacocinétique chez les populations particulières

Origine ethnique et sexe

Aucune différence pharmacocinétique cliniquement significative due au sexe n'a été relevée pour le sofosbuvir, le GS-331007 ou le velpatasvir.

Personnes âgées

L'analyse pharmacocinétique des populations de patients infectés par le VHC a montré que, dans la tranche d'âge analysée (18-82 ans), l'âge n'a pas d'effet cliniquement significatif sur l'exposition au sofosbuvir, au GS-331007 ou au velpatasvir.

Insuffisance rénale

L'effet des divers degrés d'insuffisance rénale (IR) sur les expositions aux composants d'Epclusa en comparaison à des sujets ayant une fonction rénale normale, comme indiqué dans le texte ci-après, est résumé dans le tableau 20.

Tableau 20 : Effet des divers degrés d'insuffisance rénale sur les expositions (ASC) aux sofosbuvir, GS-331007 et velpatasvir en comparaison à des sujets ayant une fonction rénale normale

Sujets non infectés par le VHC

Sujets infectés par le

VHC

IR légère

(DFGe ≥50 et

<80 mL/min/

1,73 m2)

IR modérée

(DFGe ≥30 et

<50 mL/min/

1,73m2)

IR sévère

(DFGe

<30 mL/min/

1,73 m2)

IRT nécessitant une dialyse

IR sévère

 (DFGe

<30 mL/ min/

1,73m2)

IRT nécessitant une dialyse

administré

1 h avant la dialyse

administré

1 h après la dialyse

Sofosbuvir

1,6 fois ↑

2,1 fois ↑

2,7 fois ↑

1,3 fois ↑

1,6 fois ↑

~2 fois ↑

1,8 fois ↑

GS-331007

1,6 fois ↑

1,9 fois ↑

5,5 fois ↑

≥10 fois ↑

≥20 fois ↑

~7 fois ↑

18 fois ↑

Velpatasvir

-

-

1,5 fois ↑

-

-

-

1,4 fois ↑

La pharmacocinétique du sofosbuvir a été étudiée chez des patients adultes non infectés par le VHC et présentant une insuffisance rénale légère (DFGe ≥ 50 et < 80 mL/min/1,73 m2), modérée (DFGe ≥ 30 et < 50 mL/min/1,73 m2), sévère (DFGe < 30 mL/min/1,73 m2) et chez des patients au stade d'IRT nécessitant une hémodialyse, après une dose unique de 400 mg de sofosbuvir par comparaison avec les patients à fonction rénale normale (DFGe > 80 mL/min/1,73 m2). Le GS-331007 est éliminé efficacement par hémodialyse, avec un coefficient d'extraction d'approximativement 53 %. Après l'administration d'une dose unique de 400 mg de sofosbuvir, une hémodialyse de 4 heures a éliminé 18 % de la dose administrée.

Chez les patients infectés par le VHC présentant une insuffisance rénale sévère traités par 200 mg de sofosbuvir en association avec la ribavirine (n = 10) ou 400 mg de sofosbuvir en association avec la ribavirine (n = 10) pendant 24 semaines ou 90/400 mg de ledipasvir/sofosbuvir (n = 18) pendant 12 semaines, les pharmacocinétiques du sofosbuvir et du GS-331007 étaient cohérentes avec celles observées chez des patients adultes non infectés par le VHC présentant une insuffisance rénale sévère.

La pharmacocinétique du velpatasvir a été étudiée avec une dose unique de 100 mg de velpatasvir chez des patients non infectés par le VHC présentant une insuffisance rénale sévère (DFGe < 30 mL/min selon la formule de Cockcroft-Gault).

Les pharmacocinétiques du sofosbuvir, du GS-331007 et du velpatasvir ont été étudiées chez des patients infectés par le VHC présentant une IRT nécessitant une dialyse traités par Epclusa (n = 59) pendant 12 semaines, et comparées à des patients sans insuffisance rénale dans les études de phase 2/3 portant sur l'association sofosbuvir/velpatasvir.

Insuffisance hépatique

La pharmacocinétique du sofosbuvir a été étudiée après 7 jours d'administration de 400 mg/jour de sofosbuvir chez des patients adultes infectés par le VHC présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère (score de CPT B et C). Par rapport aux patients ayant une fonction hépatique normale, l'ASC0-24 du sofosbuvir était respectivement supérieure de 126 % et de 143 % en cas d'insuffisance hépatique modérée ou sévère, tandis que l'ASC0-24 du GS-331007 était respectivement supérieure de 18 % et 9 %. L'analyse pharmacocinétique des populations chez les patients adultes infectés par le VHC a montré que la cirrhose (y compris la cirrhose décompensée) n'a pas d'effet cliniquement significatif sur l'exposition au sofosbuvir et au GS-331007.

La pharmacocinétique du velpatasvir a été étudiée avec une dose unique de 100 mg/jour de velpatasvir chez des patients adultes non infectés par le VHC, présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère (catégories B et C selon le score CPT). Par rapport aux sujets ayant une fonction hépatique normale, l'exposition plasmatique totale du velpatasvir (ASCinf) était similaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère. L'analyse pharmacocinétique des populations chez les patients infectés par le VHC a montré que la cirrhose (y compris la cirrhose décompensée) n'a pas d'effet cliniquement significatif sur l'exposition au velpatasvir (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Poids corporel

Chez les adultes, le poids corporel n'a pas eu d'effet cliniquement significatif sur l'exposition au sofosbuvir ou au velpatasvir d'après une analyse pharmacocinétique des populations.

Population pédiatrique

Les expositions au sofosbuvir, au GS-331007 et au velpatasvir chez les patients pédiatriques âgés de

3 ans et plus recevant une fois par jour des doses orales de l'association sofosbuvir/velpatasvir 400 mg/100 mg, 200 mg/50 mg ou 150 mg/37,5 mg par jour étaient similaires à celles des adultes recevant une fois par jour des doses de l'association sofosbuvir/velpatasvir 400 mg/100 mg.

La pharmacocinétique du sofosbuvir, du GS-331007 et du velpatasvir n'a pas été établie chez l'enfant âgé de moins de 3 ans (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Epclusa n'a aucun effet ou un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

Sofosbuvir

L'exposition au sofosbuvir dans les études effectuées chez les rongeurs n'a pas pu être déterminée, probablement en raison de la forte activité estérase, et l'exposition du principal métabolite GS-331007 a été utilisée à la place afin d'estimer les marges de sécurité.

Le sofosbuvir ne s'est pas révélé génotoxique lors d'une batterie de tests in vitro et in vivo, y compris un test sur la mutagénicité bactérienne, un test d'aberrations chromosomiques sur lymphocytes de sang périphérique humain et un test in vivo du micro-noyau de souris. Aucun effet tératogène n'a été observé dans les études de toxicité sur le développement menées chez le rat et le lapin avec le sofosbuvir. Le sofosbuvir n'a pas d'effets indésirables sur le comportement, la reproduction ou le développement de la progéniture chez le rat dans des études de développement prénatal et postnatal.

Le sofosbuvir ne s'est pas révélé cancérigène sur la souris et le rat dans les études de 2 ans à des expositions au GS-331007 jusqu'à 15 et 9 fois supérieures à l'exposition clinique respectivement.

Velpatasvir

Le velpatasvir ne s'est pas révélé génotoxique lors d'une batterie de tests in vitro et in vivo, y compris un test sur la mutagénicité bactérienne, un test d'aberrations chromosomiques sur lymphocytes de sang périphérique humain et un test in vivo du micro-noyau de rat.

Le velpatasvir ne s'est pas révélé cancérogène lors des études menées pendant 6 mois sur des souris transgéniques rasH2 et pendant 2 ans sur des rats soumis, respectivement, à des expositions au moins 50 fois et 5 fois supérieures à l'exposition humaine.

Le velpatasvir n'a pas eu d'effet sur l'accouplement et la fertilité. Aucun effet tératogène n'a été observé chez la souris et le rat lors des études sur la toxicité du développement avec le velpatasvir à des expositions correspondant à une ASC d'environ 31 et 6 fois plus élevées, respectivement, que l'exposition humaine à la dose clinique recommandée. Cependant, un effet tératogène potentiel a été mis en évidence chez le lapin, avec une augmentation du nombre total de malformations viscérales chez les animaux exposés à des expositions correspondant à une ASC allant jusqu'à 0,7 fois l'exposition humaine à la dose clinique recommandée. La pertinence de cette observation chez l'homme n'est pas connue. Le velpatasvir n'a eu aucun effet néfaste sur le comportement, la reproduction ou le développement de la progéniture chez le rat dans des études de développement prénatal et postnatal à des expositions ASC d'environ 5 fois plus élevées que l'exposition humaine à la dose clinique recommandée.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Liste I.

Comprimé pelliculé.

Epclusa 400 mg/100 mg comprimés pelliculés

Comprimé pelliculé, en forme de losange, de couleur rose, de dimensions 20 mm x 10 mm, portant sur une face l'inscription « GSI » et sur l'autre face « 7916 ».

Epclusa 200 mg/50 mg comprimés pelliculés

Comprimé pelliculé, en forme d'ovale, de couleur rose, de dimensions 14 mm x 7 mm, portant sur une face l'inscription « GSI » et sur l'autre face « S/V ».

Flacon de polyéthylène haute densité (PEHD) avec un système de fermeture de sécurité pour enfants en polypropylène, contenant 28 comprimés pelliculés, avec un tampon de polyester.

Présentation de1 flacon contenant 28 comprimés pelliculés.

Epclusa 400 mg/100 mg comprimés pelliculés

Chaque comprimé pelliculé contient 400 mg de sofosbuvir et 100 mg de velpatasvir.

Epclusa 200 mg/50 mg comprimés pelliculés

Chaque comprimé pelliculé contient 200 mg de sofosbuvir et 50 mg de velpatasvir.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.

Noyau

Copovidone (E1208)

Cellulose microcristalline (E460)

Croscarmellose sodique (E468)

Stéarate de magnésium (E470b)

Enrobage

Alcool polyvinylique (E1203)

Dioxyde de titane (E171)

Macrogol (E1521)

Talc (E553b)

Oxyde de fer rouge (E172)